Titane de par Julia Ducournau faisait déjà grincer des dents, à travers des remarques contradictoires entre œuvre vide ou trop égocentrique, alors sous l'impulsion d'une magnifique palme d'or, l'œuvre n'a pas finie de diviser et de faire parler les déçus. Certainement, des films plus conventionnels pouvaient être titulaires de ce prix mais franchement cela fait plaisir qu'un film de genre qui plus est français remporte ce prix, laissant peut-être s'entrouvrir une plus ample considération de ce type de cinéma. Le seul ennui que j'y trouve étant le fait que Julia Ducournau risque d'être bridée davantage pour réaliser son prochain film car elle est attendue au tournant alors qu'il s'agit seulement de son deuxième long-métrage, c'était déjà le cas de Grave qui lui avait déjà placé la barre haute pour mettre en perspective son prochain film. Puis il se trouve qu'il est sorti, tout mystérieux, laissant au spectateur découvrir l'expérience directement en salles obscures, un film bouillonnant de talent, différent de Grave et moins choquant que ce dernier avec une histoire plus impactante.


Si je devais qualifier ce film tout en respectant la vision de la réalisatrice, je dirais qu'il est monstrueux dans son sens premier, une œuvre qui dépasse l'ordinaire et qui surprend. Bien loin d'être vide, il dispose d'une lecture sur les stéréotypes, les marginaux, la vie, les souffrances et sur la réalité qui côtoie la fiction. Malgré le fait qu'il a suscité des malaises ou des réactions de dégoût, j'avoue ne pas y avoir succombé car Julia Ducournau n'a pas cette volonté de choquer qu'elle pouvait avoir dans Grave. Car effectivement, je n'y ai pas retrouvé de véritables scènes qui mettent mal à l'aise tandis que les scènes de violence sont représentées de façon très graphique sous un style qui pourrait se rapprocher de Tarantino. La réalisatrice revient donc avec une ambition plus grande et la possibilité de la mettre en scène plus longuement. On y retrouve alors des plans séquences merveilleusement aboutis avec un travail sur la photographie et des plans magnifiques visuellement. Une scénographie de couleur se met en place avec des lumières qui permettent l'immersion dans une atmosphère irréelle, le tout étant encadré par le directeur de photographie Ruben Impens connu notamment sur le travail du film Alabama Monroe. Le retour à la musique de Jim Williams reste maîtrisé mais contient toujours des grandes similitudes avec la musique de Grave même s'il opère un travail sur les sons métalliques particulièrement avec des cloches, on y a également plusieurs chansons qui sont dispersées tout au long de l'œuvre essentiellement sur des scènes de danse très bien filmées.


Comme à mon habitude, et c'est bien là mon moment préféré je vais dévoiler mon ressenti et pouvoir parler plus en détail du film. Je conseille évidemment de voir le film au préalable afin de le découvrir totalement. Tout d'abord, je tiens à préciser que je comprends que ce film puisse laisser des personnes sur le côté en raison de sa particularité et sa forme, mais le réduire à un film vide de sens serait largement excessif. Alors commençons en divisant le film en deux parties en conservant la construction de base du film.


Première partie : Sirène noyée par le mal

Le film s'ouvre sur une scène en voiture qui introduit Alexia, une enfant à l'arrière du véhicule et son père qui conduit. On nous présente alors une jeune fille atteinte mentalement qui créait un véritable calvaire à son père en le dérangeant tandis qu'il conduit avec la musique Wayfaring Stranger de "16 Horsepower" qui rythme la tension au fur et à mesure que le père intensifie le son pour étouffer le comportement colérique de la jeune fille. D'ailleurs, le père est joué par le réalisateur Bertrand Bonello (Nocturama ou encore L'Apollonide) admiratif du travail de Julia et inversement. La scène qui aboutit inéluctablement vers l'accident présente l'origine de sa marque sur son côté droit de la tête avec le titre Titane qui évoque déjà son caractère mi-humain mi-métal. À noter que les courtes images de l'opération témoignent déjà de l'envie de moins choquer et de se concentrer sur l'histoire. En supplément on pourrait y adosser une référence au film Crash de David Cronenberg pour cette première scène en voiture, mais sans la perdurer dans tout le reste du film comme la plupart des avis l'évoque car personnellement je n'y ai pas trouvé d'autres ressemblances.


L'ellipse nous ouvre donc sur un plan-séquence bourré de talent avec un travail maîtrisé sur les mouvements de la caméra, on retrouve Alexia qui a bien grandi et qui use de ses charmes pour promouvoir notamment des voitures de collection. Filmant des danses sulfureuses et provocatrices, la réalisatrice plonge le spectateur dans une dimension inventée de toutes pièces, celle des stéréotypes de genre. Effectivement, dans ce lieu suréclairé de néons, de lumières agressives d'intérieur contrastant avec un extérieur nocturne, laisse percevoir un espace chimérique où la réalité évolue au bon gré des stéréotypes. Les femmes y sont assimilées à de la chair fraiche autour de laquelle des carnassiers s'extasient, elles y sont sureclairées, surmaquillées et sursexualisées en servant de simple publicité pour attirer les yeux dépravés. Elle incarne ainsi l'image d'une sirène moderne qui grâce à sa beauté attire les hommes et les amène vers la profondeur des abysses.


Alexia, qui joue l'instigatrice du long-métrage est interprétée avec conviction par Agathe Rousselle qui forme une femme plutôt solitaire avec des pulsions destructrices. Délaissée d'amour durant sa vie, elle demeure un personnage froid et distant notamment de ses parents et surtout de son père où l'on voit qu'elle mange et prépare son menu séparément de celui-ci dans un silence fantomatique. Différente et en mésentente suite à cet accident, elle semble apathique de tout sauf de sa seule occupation qui constitue son point d'ancrage dans son monde, celle des danses sensuelles en complète harmonie avec les carrosseries luxuriantes des véhicules saillants. C'est d'ailleurs le point primordial de la suite du récit, après avoir subie une agression et en ayant répliqué violemment en tuant son agresseur, elle est appelée par le fracas imposant d'une Cadillac au capot enflammé. S'ensuit une scène, certes sexuelle, mais admirablement représentée dans une imagerie artistique. Totalement nue et humide car sortant des douches collectives, elle est placée au centre du plan sur la banquette du véhicule, ses mains sont fermement cramponnées aux extrémités des deux ceintures pourpres tandis que la voiture et Alexia prennent du plaisir simultanément. Proposant une scène totalement délirante, Julia Ducournau forme peut-être l'aboutissement de Christine de John Carpenter en esquissant la relation charnelle/mécanique de cette impulsion instinctive et énigmatique jouant avec l'esprit insondable de cette femme faite partiellement de titane.


La recherche d'une présence (humaine) est pourtant montrée à l'écran avec Justine, incarnée par Garance Marillier. Faisant connaissance en raison de leur métier commun, elles donnent l'impression d'une découverte passionnelle chargée en symbolique. Tout d'abord, avec le rapport au sein qui se retrouve placé à plusieurs reprises symbolisant la volonté et la recherche pour Alexia d'une présence qui l'aide comme une enfant qui a besoin d'allaiter. En premier lieu, elle en est attirée en s'agrippant ses cheveux dans le piercing qu'elle tente de démêler avec délicatesse puis le rejette avec intensité en tirant dessus avec force, de même pour une scène sensuelle qui commence avec une passion tendre puis termine avec une pensée insaisissable d'Alexia qui cherche à l'attirer vers elle en provoquant de la douleur chez Justine. Pourtant, comme une présence maternelle, elle accorde toujours sa confiance au comportement énigmatique de l'intéressée. L'image est d'autant plus forte en voyant le symbole de Julia Ducournau avec Alexia qui porte dans son cœur son premier film Grave et son moyen-métrage Junior personnifiés par Justine, elle tente de s'en débarrasser pour passer la page et assassine symboliquement Garance Marillier pour montrer sa rupture et son changement dans ce nouveau film.


La jeune fille froide apparaît très rapidement comme antipathique et immorale, tandis que le premier meurtre que l'on nous montre pouvait symboliser une femme forte qui ne se laisse pas faire au-delà des agressions, on voit ensuite une série de meurtres déconcertante face à son inimitié naturelle. La pulsion psychopathe d'Alexia aboutit rapidement en cauchemar lorsqu'elle se rend compte qu'il y a plus d'une personne qui vit dans cette maison. C'est sur ce point où j'ai été fasciné par la mise en scène et la chorégraphie que nous proposait Ducournau, tandis que certains étaient dégoûtés peut-être à tord car niveau violence graphique il y a largement pire, j'analysais les déplacements de caméra lors du plan séquence, ses astuces pour filmer un coup Alexia puis la victime pour nous montrer au fil de la scène que la victime est de plus en plus en mauvais état pour finir sur une touche ironique avec le tabouret sur lequel elle s'assoit pour se reposer. À l'étage on nous présente une scène comique de l'attente des toilettes qui fait une courte rupture avec l'ambiance meurtrière, avant de reprendre le massacre car "ils sont combien ici" ? Laissant fuir une témoin et ensanglantée au crâne, la femme n'a plus la maîtrise de rien et est dépassée par les événements qu'elle vient de commettre par trouble sanguinaire et antipathique.


Cet épisode marque un basculement dans la suite de son existence car elle se retrouve activement recherchée, par un regard vide et taiseux avec son père elle enclenche son départ familial en enfermant ses parents dans la maison tandis que les flammes attisent le garage proposant par la même occasion un très beau plan où Alexia est comme bloquée par la colonne de flamme qui s'intensifie et n'a d'autre choix que de s'émanciper et fuir de la maison où elle ne s'est jamais sentie à sa place. Nouvelle vie, nouvelle identité, menace policière et militaire qui plane tout autour d'elle, Alexia décide de changer d'apparence en prenant la place d'un garçon disparu et recherché. Son changement est déjà mis en situation comme un passage difficile et douloureux, se frappant le nez en vain puis en le fracassant avec déraison sur l'évier. Se révélant aux inspecteurs de la douane sous cette nouvelle identité, elle n'a plus qu'à attendre sa potentielle porte de sortie...


Deuxième partie : Sirènes de passions... et de vie

Le père ému retrouve alors son "fils" disparu depuis dix ans, le nouveau départ se fait à nouveau par voiture en lien avec le début du film. Vincent Lindon qui incarne ce père solitaire parle dans le néant à un bloc taciturne nommé maintenant Adrien qui ne cherche qu'à fuir continuellement. On s'aperçoit que par sa présence charismatique et sa corpulence athlétique, Vincent s'impose et retient déjà avec fermeté Alexia qui vient juste de s'échapper du véhicule. Le titan rencontre la titane. Julia Ducournau nous plonge une fois de plus dans un monde stéréotypé aux antipodes du premier avec un monde d'hommes représentés par des pompiers selon les archétypes de la virilité et la testostérone. Son apparence efféminée sera d'ailleurs moquée par ce monde masculin notamment par son corps androgyne et sa faible corpulence pour finalement oser en s' imposant lors d'une danse voluptueuse très déconcertante pour ces hommes gênés face à ce personnage qui assume son déhanché.


Figure d'un personnage instable qui a perdu son fils Adrien, Vincent Legrand est un pompier instable dirigeant la caserne d'une main de "fer" qui se voit troublé par le retour de son fils illusoire. Il se présente comme le garant de l'émotion, une sorte de présence paternelle adaptée cette fois-ci à la singularité d'Alexia, un père qui ne veut pas perdre à nouveau son fils et qui fera donc en son possible de s'en occuper avec une tendresse presque bestiale. Vincent Lindon loin de ses rôles habituels (La Crise, La Loi du marché, En guerre...) s'est investit profondément dans son rôle et cela saute aux yeux, déjà grâce à sa performance d'un personnage doté de fêlures mais également de sa préparation physique jusqu'au tournage où il s'est dépassé avec intensité malgré son âge. Il dit d'ailleurs qu'il s' est rendu compte grâce au film que l'on peut vieillir et rester jeune dans sa tête. Ce pompier terrassé par les stéroïdes comme une addiction ravageuse à la recherche d'une meilleure forme physique, se voit aussi fasciné par les flammes et fonde une relation dangereuse avec celles-ci en allant jusqu'à se brûler le torse.


La transformation physique et psychologique d'Alexia est le point clé de la deuxième partie en adéquation avec le personnage de Vincent. Par obligation de se cacher, elle est déjà amenée à revêtir le costume d'homme formant une dualité des genres dans la suite des événements, une fois homme en rentrant dans la peau d'Adrien avec douleur, abandonnant ses symboles féminins en étouffant ses seins ou encore son ventre habité par la vie, et une autre fois femme lorsqu'il est question de se cacher des autres, de son propre mensonge. Agathe Rousselle fait un véritable travail de composition avec son personnage, un talent effrayant de part ses mutations à l'écran et la force avec laquelle elle déploie ses interprétations. À plusieurs reprises, son corps va être remodelé tant par l'habit de pompier que l'apparence physique avec un passage à la tondeuse sur le côté de sa cicatrice révélant une de ses particularités montrant par la même occasion que Vincent n'est pas effrayé par la différence. Un peu plus tard, elle coupera plus homogènement ses cheveux à ras, de même avec son nez qui sera remis en place par un redresseur métallique. Puis en arrive l'une des forces du film avec ce changement hormonal et l'attente d'un bébé, cette image de la femme enceinte est présentée sous l'aspect de peur et de douleur à travers la vision d'Alexia ignorant les changements qui se produisent dans son corps. Des changements troublants qui sont incarnés par des cris de douleur ou encore l'image très organique de carburant qui sort partiellement de son corps. Alexia porte la vie et sous la douleur non violente mais maternelle, le spectateur peut être amené à faire preuve d'empathie pour cette jeune femme terrifiée.


Abordons maintenant cette magnifique relation entre Vincent et Alexia qui se correspondent par leurs fêlures. Alexia toujours dans la recherche de soi et de son objectif, commence à se prendre d'affection pour se père de substitution qui s'intéresse à elle et surtout la défie en voulant avoir un fils solide et entreprenant. Lors d'une magnifique scène où Vincent pour empêcher Adrien de partir met la musique "She's Not There" et lui montre ce qu'il sait faire en dansant librement et joyeusement, ce moment montre un passage de complicité tendre puis bestial avec le pompier qui essaye de provoquer le danseur afin de réveiller son silence. Le combat qui s'en suit témoigne de la symbolique d'une personne qui lui résiste et qui ne succombe pas comme les autres, elle fait face à l'archétype d'un homme fort et résistant, l'empêchant ainsi d'exercer ses pulsions meurtrières. De surcroît, en s'intéressant aux paroles, on voit qu'elles décrivent le mensonge (à travers son identité) et les larmes qu'elle a pu faire couler (meurtres) : Well no one told me about her / The way she lied / How many people cried... Après avoir eu l'envie d'un nouveau départ dans un bus marqué par des comportements abjects, elle fait le choix de revenir, s'éloignant par la même occasion de cette ambiance nauséabonde qu'elle avait retrouvé dans le bus. Le basculement s'opère réellement lors de ce choix qui permet de faire perdurer cette relation ambiguë en allant retrouver Vincent, inconscient et mal en point au sol de la salle de bain où elle parle et dit... Papa.


Pour citer deux scènes supplémentaires, je parlerais de la scène d'intervention chez une mère et son fils, alors que Vincent s'attelle à sauver le fils, la mère fait une crise cardiaque. On assiste alors à une scène très pédagogue basée sur la confiance qu'accorde Vincent à Alexia pour sauver une vie. L'apport de la Macarena pour aider à faire le massage cardiaque apporte un élément de partage où les personnages font partie du même monde car tout le monde connaît cette chanson, de plus on peut noter heureusement que les droits de "Stayin' Alive" étaient trop chers car cela rajoute quelque chose de plus original. On y voit également un parallèle mis en place qui fait un effet miroir sur les personnages qui se soucient l'un de l'autre à en faire même une crise de panique. La deuxième scène comporte une très belle anagogie avec l'arrivée d'Alexia dans la chambre de Vincent, elle est effrayée car elle s'apprête à accoucher. À la suite d'un échange passionnel et éphémère, Vincent a une forme de dégoût mélangé à de la peur laissant la jeune femme se tordre sur le lit en poussant des grands cris. Par un élan d'empathie et surtout de profession, il promulgue ses talents de secouriste pour aider Alexia dans sa douleur infernale. Un bébé, un être hybride fait de chair et de titane est le fruit de la vie, un don naturel pour Vincent, un fils envoyé des Dieux pour recommencer une vie dénuée de trouble. Même un être abject peut trouver une étincelle d'humanité, donner sa vie au profit d'une autre vie encore innocente, le tout sous l'oratorio de la Passion selon Saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach, le nouveau né est accueilli à bras ouverts par son... Papa.


Une grille de lecture ?

Je tiens à préciser que la double lecture que je vais évoquer n'engage que moi et fait partie seulement d'une potentielle vision parallèle de l'œuvre sachant que j'y ai intégré quelques nouveaux éléments depuis mon visionnage basés sur le souvenir que j'en ai et ils seraient à confirmer lors d'un second visionnage. Le fantastique est donc un voile pour présenter une histoire centrée sur le rapport avec les autres et la vie. J'estime qu'elle n'a pas eu qu'un seul enfant dans le ventre mais au moins deux. Les véhicules symbolisent toujours dans le rapport aux stéréotypes, l'image masculine faite pour féconder en associant son but primitif de machine à engendrer tandis que la femme comme dans une vision archaïque est faite pour porter et créer la vie. La première voiture forte et atypique témoigne d'une forme d'accident de la part d'Alexia qui se fera avorter par peur dans les toilettes car il s'agissait sûrement d'une relation vaine (ou d'un viol sachant que la scène arrive après celle de l'agression ? ), mais la présence encore fantôme plane sur la jeune femme comme une forme d'inéluctabilité attendant son prochain géniteur. Le second aboutit à son rapport avec le camion de pompier personnifié par Vincent, il voit en cette jeune femme son futur fils et elle en voit une figure qui l'assiste dans ses problèmes. Cette relation représentée comme malsaine et notamment citée grâce à l'entourage de Vincent qui constate la mauvaise idée et surtout son caractère maladif suite à la disparition d'un fils qu'il souhaite retrouver. D'abord son fils de substitution, jeune pompier qui peu à peu passe au second plan au bénéfice d'Alexia, et son ex-femme qui voit en elle, une manipulatrice qui cherche à tirer profit de ce pompier totalement perdu. Au final, comme le film le montre elle accouche pour cet homme qu'elle a aimé malgré cette relation fiévreuse et meurt de toutes les souffrances cumulées de sa vie.


Voilà, je vous remercie d'avoir lu mon avis et mon analyse et n'oubliez pas que le cinéma est une mer houleuse qui fait des vagues, lorsqu'un film dérange, bouscule et divise c'est qu'il se passe quelque chose et cela devient vivement intéressant. Le film n'est peut-être pas parfait mais dispose de qualités indéniables alors qu'il s'agit seulement d'un deuxième long-métrage, Julia Ducournau s'impose déjà comme une réalisatrice innovante et très talentueuse.

Cubick
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le 29 déc. 2022

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