1996, mon tout premier film au cinéma, Toy Story. Le tout premier succès aussi de Pixar qui signera ensuite une série de chef d'œuvre d'animations tous plus enchanteurs les uns que les autres. Le film a donc le droit à une suite qui ne restera pas dans les mémoires (pas la mienne en tout cas mais bon les suite de films Disney en général..) et le temps passe. Mais voilà qu'il y a maintenant quelques mois est annoncé le troisième opus qu'on avait pas vu venir ! Et voilà maintenant Toy Story 3 qui sort sur nos écrans. J'étais quasi obligé de le voir ne serait-ce que pour me remémorer tout les souvenirs de mon enfance, encore une fois. Woody, Buzz et les autres n'ont pas changé d'un iota. Leur environnement si.
On prend les mêmes et on recommence ! La bande de pote qui m'avait fait délirer à l'époque est donc toujours uni (je parle du gros des troupes car on dit par exemple adieu à la bergère) mais encore une fois ce sera dans l'adversité. Le pitch de départ est plutôt intéressant et le trailer que j'avais visionné pas trop spoilant. Du coup la suite a été une totale surprise : Les gentils qui se révèlent être méchant, Woody qui est tout seul en vadrouille etc etc.
Après plus d'une décennie les choses ont bien évidemment considérablement changé, Andy est devenu un jeune ado (qui pourtant va à l'université) et donc tout change avec lui, on trouve beaucoup de références modernes ("on va aller se vendre sur internet") et l'histoire par moment devient plus sombrrrre (voir ma théorie sur l'assombrissement des histoires dans les suites de films).
En fait j'évoque ce dernier point essentiellement pour la dernière partie du film avec les scènes dans la déchetterie mais aussi les clins d'oeil aux prisons, aux gangs et surtout au délaissement. Normal en même temps car les enfants d'avant ont bien grandis.
Vient alors la problématique de la double lecture très bien géré dans ce Toy Story 3. Si les enfants se contenteront de tout l'humour visuel et le comique de situations les plus grands saisiront toute les références que ce soit à des films (les ralentis pour les scènes d'amour) ou autre. On notera aussi la petite pointe d'auto dérision dont à fait preuve Grand Corps Malade, l'un des guets voice de ce film a en effet accepté de faire un slam pour son rôle de clown triste. C'est vraiment bien trouvé et ça nous fais plaisir à nous les p'tits frenchies ce genre d'initiative !
Pour en finir avec la double lecture chacun verra la morale à sa façon même si pour moi je l'ai trouvé assez fataliste dans l'ensemble et que heureusement la fin sauve les meubles (bon sang j'ai vraiment cru qu'ils allaient tous mourir dans les flammes de l'incinérateur !).
Mais tout n'est pas noir et les nouveaux personnages apportent un vent frais au film.
Pour ce Toy Story presque "next gen" les nouveaux personnages ont été annoncés à grand coup de buzz. En effet sur le Facebook de Disney ont pouvait découvrir en exclu l'Ours senteur fraise ou Les frères petits pois. Ken a eu un traitement de faveur puisqu'une fausse interview de lui était carrément réalisé ! Saluons donc le geste avant même la sortie du film.
Je le disais donc l'avalanche (et c'est peu dire) de nouveaux perso fait un bien fou. J'ai une grosse préférence pour le trio qui est avec Woody lors de la séance de thé car finalement ils remettent en cause l'absurdité d'être des jouets vivants qui s'arrêtent de bouger une fois un humain dans les parages. Ceux là sont très drôles et second degré dommage qu'on ne les voit pas beaucoup.
La bande de Lotso est pas mal non plus notamment avec Ken qui crève l'écran avec sa compagne Barbie et aussi tape beaucoup dans le 2nd degré.
Et puis un dernier mot sur un personnage humain cette fois-ci, la petite fille qu'on suit tout au long du film est très attachante et toute ces mimiques très bien retranscrites nous font sans cesse penser à une petite fille qu'on a tous dans sa famille. D'habitude je ne peux pas supporter les gosses mais il faut bien avouer que là le personnage est très bien rendu.
Allez, la conclusion.
Arrêtons de tourner autour du pot, ce film est une réussite ! Bien évidemment pour moi comme pour tout ceux de la génération 90' (yo big up à vous !) il y aura une grosse part de nostalgie qui d'avance fait que vous êtes conquis mais le film n'en reste pas moins superbe. Encore une fois c'est du grand Pixar avec d'excellents graphismes (la 3D ? Inutile comme d'hab encore heureux que je n'ai pas eu à payer le supplément pour les lunettes), beaucoup d'humour à double sens et un univers riche et attachant. Rajouté à cela Monsieur Randy Newman pour la bande son, quelques guest voice et alors comme moi vous prendrez un grand plaisir à retrouver ces joyeux compères (surtout Rex dont je suis définitivement fan).
L'espace d'une heure et demie me voilà revenue dans la peau d'un gosse de 5 ans, tout est beau et merveilleux et je le sais, les jouets ne meurent jamais.
