Pourquoi Randy Newman à une voix comme ça?

Pixar revient. Avec une 2eme sequel. On pouvait craindre le pire, mais n'étant pas Dreamworks et ses Shrek horripilants, c'est encore une belle réussite pour le studio.

Continuant toujours sur sa lancée des multiples niveaux de lecture, Pixar se montre toujours aussi sombre avec sa franchise star qu'est Toy Story (torture et mutilation dans le premier. Vieillesse dans le deuxième). Une ribambelle de thématiques non apprehendable en substance pour l'enfant qui viendra y voir les aventures du bande de jouets.

Entre une société totalitaire dirigé par un ours en peluche, l'abandon et le rejet de l'attachement ou encore la nostalgie (comment un enfant pourrait-il comprendre ce sentiment?) et la passation d'une génération à une autre, Pixar tiraille le spectateur entre sa compréhension en tant qu'adulte et son enfance qui sont finalement reliés l'une à l'autre.

Qui n'a jamais eu peur de se faire abandonné dans son enfance, croyant à tort que ses parents ne l'aimaient pas? Qui ne s'est jamais dit qu'il ne retomberait jamais amoureux après une rupture douloureuse? Qui garde dans un coin de son grenier ou dans une boite, un objet "spécial"?
Toy Story c'est bien plus qu'une aventure de jouets, c'est tout simplement la vie.


Le début et la fin du métrage se rejoigne ou on peut voir les vidéos d'Andy petit et son regard en regardant Woody qui a d'une certaine façon aidé à former son caractère, comme des amis de longue date pourraient le faire (le "thanks, guys" résume bien tout ça) et met en exergue la nostalgie, voir une légère mélancolie pour le personnage qui continue sa route (tout comme Woody et les autres). Des personnages qui ont comptés pour lui, dont il se sépare en prenant une autre route, mais pour qui il gardera un sentiment intact.

Certains objets sont plus que ça. Ce sont des fragments de vie, d'âme, des instants. Ce sont des souvenirs qui ont une valeur sentimentale que nous seuls pouvant comprendre. Toy Story c'est le genre de film qui nous fait nous retourner sur le passé parce que pour arriver à l'âge adulte, on est tous passé par l'enfance.

Merci Pixar. Vraiment.


Ps: Et je ne parle même pas de l'humour entre absurdité et références non lourdingues ou encore l'animation. Sans compter la scène de l'incinérateur d'une gravité absolue qui ne daigne pas mettre un peu d'humour pour alléger l'atmosphère pessimiste du moment.