Une Grande Decepti(c)on

Transformers est une saga qui aura marqué l’histoire du cinéma d’action/sci-fi. Le premier film était tout simplement une pépite rafraichissante avec un cocktail explosif made in Michael Bay. 10 ans plus tard et après 4 films plus ou moins réussi la recette commence sérieusement à lasser mais je continue néanmoins d’espérer un miracle qui me ferait revivre les émotions du premier.

L’Histoire Réécrite

Dans cet opus Michael Bay veut nous faire comprendre que les Transformers agissent sur Terre depuis bien plus longtemps que ce que l’on pense. On remonte ainsi l’histoire jusqu’à l’époque des chevaliers de la table ronde et du roi Arthur. Toute la magie présente dans la mythologie Arthurienne ne vient en fait que de la présence des Transformers. De même pour les évènements de la seconde guerre mondiale qui ont pris fin grâce à leur aide (mais bizarrement pratiquement personne n’est au courant).

Une grande partie du film se passera en Angleterre ou l’on fera la rencontre de Sir Edmond Burton (A. Hopkins), un astronome / historien fin connaisseur de l’impact des robots sur notre planète. Les héros quant à eux se lanceront dans une chasse au trésor pour retrouver une arme extra-terrestre destructrice capable de rendre la grandeur passée de Cybertron.

Humains / Robots

Du coté des humains on retrouve des têtes connues comme Cade Yeager (Mark Wahlberg) ou encore le duo Lieutenant Lennox/Général Morshower toujours fidèles au poste. L’ex agent Simmons du Secteur7 est également présent dans de brèves apparitions, et pour le reste c’est pratiquement que du neuf. Commençons par le gros point fort du film, Anthony Hopkins. Après Westworld l’acteur renoue avec les robots avec succès. Son personnage est au centre de l’intrigue et la relation qu’il entretient avec son valet de robot (Cogman) relance complètement l’intérêt du film après les 30 premières minutes assez soporifiques et vide de sens.

Durant la première partie du film on nous montre un monde à la limite du post apocalyptique ou les autobots sont continuellement chassés ou encore exterminés par une équipe d’élite du TRF. Cade quant à lui et devenu en quelque sorte leur protecteur. Durant une de ces missions de sauvetage il fait la connaissance d’Isabella, une petite fille qui a pour seul famille un autobot, mais en fait ça n’a pas beaucoup d’importance étant donné que ce personnage est complètement inutile à l’histoire. Tout comme Jimmy, « l’assistant » de Cade que l’on voit 10 min grand maximum. Le film souffre de longueur et c’est en grande partie à cause du fait que certaines scènes ou personnages n’apportent strictement rien à l’histoire.

Du coté des robots on retrouve les classiques Optimus / Bumblebee ainsi que les nouveaux venus du quatrième épisode. Petit clins d’œil aux Dinobots qui servent désormais d’animaux de compagnie mais qui ont des bébés cro-mignon. Pour les nouveautés marquantes il y a tout d’abord Cogman le valet Humanoïde/C3P0 sociopathe qui nous offre de belles scènes déjantés. Un peu moins marquant mais assez fun, l’autobot Hot Rod interprété par Omar Sy et ayant l’apparence de l’impressionnante Centenario. Il bénéficie d’une arme Innovante permettant d’arrêter le temps.

Pour le reste, les Decepticons sont toujours présents et sont toujours dirigés par Megatron. Cependant, pour ceux qui suivent la saga avec attention, il y a comme un sérieux problème de continuité. En effet Megatron est sensé être mort dans le troisième opus. Et dans le quatrième il a été réanimé en prenant l’apparence de Galvatron, un robot créé par les humains à base de transformium. Alors comment les scénaristes peuvent expliquer le fait que Megatron a un nouveau corps de decepticon flambant neuf et surtout une tête manquant cruellement de charisme . . . Et bien il n’y a tout simplement aucune explication à ce sujet. Et malheureusement ce n’est pas le seul point qui restera sans explications, car le film regorge d’incohérence avec le reste de la saga.

Stop ou encore

La mode des univers étendus touche aussi la Paramount qui a déjà prévu pas moins de 3 films de plus ainsi que des spin-off, dont un sur Bumblebee. Le problème c’est que cet univers s’essouffle de plus en plus. Michael bay a réalisé le pire opus de la saga. Les effets spéciaux sont toujours aussi réussis mais la réalisation n’apporte malheureusement aucune surprise. Toujours les mêmes plans, toujours la même façon de rendre les scènes hyperactives, et enfin toujours plus d’explosion jusqu’à en ressentir une overdose.

Il est définitivement temps d’arrêter le massacre avec cette saga. Les quelques bons points ne suffisent pas à faire la balance avec les longueurs ou le scenario incohérent / incompréhensible. En voulant créer un scenario complexe, les scénaristes ont juste balancés un tas d’éléments en oubliant tout simplement de prendre le temps de nous les expliquer. Vous ajoutez le fait que même la bande originale de Steve Jablonsky n’est pas aussi percutante qu’a l’habitude et vous obtenez un film qui restera une grande Decepti(c)on.