Ils auraient mieux fait d'aller chier directement dans la bouche d'Homère.

Dire que Troie est un mauvais film, c'est peu de chose.

Evidemment, avec Brad Pitt et Orlando Bloom je ne m'attendais pas à une reproduction fidèle du texte d'Homère, mais quand même.

Ce qui me fascine quand je lis Homère, ce sont les querelles des dieux face au destin des hommes. Des conséquences des colères divines contre un peuple faible et soumis.
Alors forcément, quand on voit qu'ils ont purement et simplement oublié de mettre les dieux, ça donne envie de pleurer.

Du coup, comme il n'y a pas de Dieux on peut transformer Achille en athée qui ne se bat que pour sa gloire personnelle, forcément, puisqu'il n'y a pas de dieux... On s'en branle après tout.

Mais Petersen n'est pas à ça prêt. Quitte à tailler la légende à coup de hache, allons-y. Je ne veux pas rentrer dans les détails de l'iliade, mais quand même, Achille, c'est le talon. Tout le monde sait ça. Sans avoir lu Homére, n'importe quel clampin sait que la faiblesse d'Achille, c'est son talon. Alors oui, dans le film il reçoit une flèche au talon, comme dans le texte d'origine. Mais bon, d'un point de vu Hollywodien, c'est pas suffisant, on va pas faire mourir Brad Pitt comme ça. Alors on va lui balancer une demie douzaine de flèche dans le torse, ça sera plus crédible et beaucoup moins pratique pour respirer. Et voilà notre cher Achille qui meurt de flèches en plein coeur. Même ça, qui est quand même la base de tout, ils n'ont pas réussi à le respecter.

Comment peut-on objectivement à ce point adapter les choses. Achille meurt d'une flèche dans le talon, point final. Pas de flèches en plein coeur, c'est quoi ce délire?

Si on rajoute à cela l'apparition d'un lama (WTF !!!), on rajoute aussi le fait que la guerre passe d'une durée de 30 ans à l'origine à 15 jours dans le film et c'est bon, on a compris. Il n'y a rien à sauver.

A part deux ou trois scène de duel intéressantes, le reste est un fantastique n'importe quoi absolument gerbant à la photo bâclée.

Une insulte suprême au lecteur de l'iliade.