Comme souvent chez Boukhrief, la direction d'acteur est moyenne. Le premier segment en pâtit, la faute aux dialogues un peu dur en bouche, et à un jeune comédien, ressemblant certes, mais un peu juste, à un Berling en roue libre...
La mise en scène, malgré quelques petites trouvailles sympathique, est plutôt en retrait. Mais on comprend sur la durée que c'est un choix. Choix plutôt judicieux car on finit par vraiment sentir le quotidien de l'environnement, et rarement un village et sa communauté aura eu l'air aussi vrai. C'est d'autant plus important que l'enracinement est un axe majeur du film.
Cet enracinement prend ici la forme d'une prison mortifère. Et si le parcours d'Antoine crispe et inquiète de par sa nature si dramatique, il aboutit finalement à un parcours de vie qui nous pend aux nez à tous. Un renoncement continuel peut nous enfermer dans une vie que l'on a pas souhaité, dans laquelle l'être devient absent.
Développement un peu long pour aboutir à ce final un peu simple, même si j'ai aimé ne pas vraiment savoir où le film allait. L'impact a grandi au fur et à mesure de la séance.
Pas de 7, la faute à un démarrage un peu poussif et à une conclusion un poil convenue (attendue) pour 2h de traitement.