Tron d'art-brrrr : Les gars scient.
Bien je tente de ré-écrire ma critique après avoir fail misérablement en fermant le mauvais onglet (Google Chrome 1 - Moi 0).
Je tiens avant tout par dire que je n'ai pas vu le film Tron premier du nom, et que j'étais par là même exempté de toute attente, autre que celle faire quelque chose de ma soirée où j'avais rien prévu (un peu comme tous les soirs mais passons). De ce point de vue là, objectif atteint.
Le film commence innocemment sur ce qui doit être un résumé du premier, tant mieux, c'est toujours ça de pris. Tout ça sur un fond de papa Steve Jobs qui raconte une histoire à son gamin. Je n'ai cependant pas pu m'empêcher de tiquer à ce moment là sur le manque de naturel des effets spéciaux pour éviter d'avoir à rajeunir trop l'acteur par du maquillage, et son grain de peau a un peu une sale gueule aussi, faudra virer le mec responsable de ce texturing (ça m'a aussi fait chier pendant tout le film tout compte fait).
Ensuite on enchaîne sur une scène d'action qui nous fait un mix entre un film d'infiltration/Batman Begins (juste pour l'extinction des phares sur l'autoroute mais bon...) /Haute Voltige (film à tendance nanarde avec Sean Connery et Catherine Zeta-Jones). Bon, pourquoi pas, surtout qu'il y a à l'intérieur un loldog et un antagonisme héros = freeware VS actionnaire méchant qui a pris la place de papa = software big money, big deal tout ça. Difficile de pas voir l'appel du pied ultra-discret au petit enfant fan de Tron désormais devenu techos programmeur/informaticien qui tourne sous Linux et qui crache sur Windows (enfin on souri quand même à la blague sur l'OS qui change pas). Autant pour les stéréotypes donc.
Mais après, à partir de l'entrée dans the Grid (au son d'Eurythmics, mange-toi encore une couche dans ta nostalgie), le film rentre vraiment dans l'histoire et dans ce qu'on attendait en venant. Et je trouve que c'est réussi. C'est beau. Et avec ça, on a pas trop le sentiment de se faire resservir la même chose tout le long du film. Ici, les véhicules changent, ainsi que les types de scènes d'actions et la façon d'appréhender l'action. C'est beau, et ça se renouvelle. Même si on a un peu l'impression de traîner dans la cuisine idéale de la ménagère fraîchement mariée, c'est agréable.
Le scénario quant à lui, en dépit de son manque d'innovation et de sa prévisibilité, reste cependant peu agressif et peu frustrant, c'est déjà ça. Le rythme du film est bien composé : les scènes d'actions sont bien dosées, pas trop longues, pas trop courtes, et le chit chat successivement de programmeur, de métaphysique de trottoir et de banalités s'enchaîne plutôt bien, sans accrocs, sans dépasser les mesures de la lourdeur comme dans certains autres films à gros budget.
On a quand même le droit à un bon gros Oedipe entre le méchant et le papa, avec la totale, jusqu'à l'angoisse de la castration, mais qui elle échoue car n'est pas assez puissante, ce qui résulte donc... en une castration.
Au niveau des acteurs, c'est plutôt bonne pioche. L'acteur qui joue le jeune en mal de reconnaissance et d'amour paternel ne brille pas vraiment, mais il nous a évité le pire avec Shia Labouffe, que je ne peux pas supporter, lui et son absence de menton, son regard bovin, et sa coupe de cheveux toujours différente mais toujours ringarde (le tout dans une vague impression de déja vu rurale du jeune qui épate la gueuse avec sa "mob'" qui lui ouvre les portes de la ville et de la liberté)..
Olivia Wilde, que j'appréciait déjà beaucoup dans Dr. House est épatante et rentre plutôt bien dans se rôle entre la froideur, l'austérité de la technologie, et la candeur, naïveté de l'enfant qui découvre son environnement.
Jeff Bridge rempli bien son rôle de Dieu le père. Il dégage puissance, autorité, méditation, calme, tout ça (bon après, c'est possiblement que des projections), et il rempli efficacement son rôle.
Et le mec qui possède la boîte de nuit, il sert à peu près autant à rien que dans Twilight (je sais pas, je voulais en parler).
La bande originale, que je connaissais déjà par coeur pour l'avoir pas mal écoutée, a enfin pris son sens, car autant je la trouvais relativement modeste avant de voir le film, autant elle prend tout son sens quand on voit le film, et c'est un peu comme si j'apprenais à lire les caractères calligraphiés chinois, c'est joli à la base, mais avec du sens c'est encore mieux.
Enfin en résumé, j'ai passé un bon moment, et je retenterais probablement l'expérience avec plaisir si je suis amené à le revoir.
PS : Dédicasse à Socinien pour le titre toussa toussa...
PSS : Ajout au titre grâce à Rince, beaucoup de talent.