Tron pète la barraque. Musicalement parlant.
(Avant toute chose je souhaite préciser que si je suis allé voir ce film, c'est uniquement pour découvrir la soundtrack signée Daft Punk, groupe dont je suis un inconditionnel, dans son environnement naturel. Je n'ai pas vu le premier Tron et je n'ai pas grand-chose à faire des films de SF en général.)
Samedi soir sans projet, et pas envie de bosser? Alors c'est le bon moment pour aller voir Tron. Passage aux caisses, je sens qu'il y a écrit "pigeon" en Times New Roman taille 24 sur mon front quand je dépense les 2€ supplémentaires inexplicablement dus à la 3D. Puis c'est parti pour 2 heures.
Le scénario est sans intérêt notable, les péripéties sont prévisibles et sans suspense, l'histoire tend avec brio à faire surgir de nulle part des morales à 2 dollars (allez, 3 avec l'inflation), et le personnage principal a une démarche improbable: pas de doute, il s'agit bien d'un blockbuster américain. (Quoi? Il y a marqué Disney sur l'affiche? Même Bambi était plus profond). A nuancer cependant... le film a le mérite d'être clair: les gentils sont en blanc, les méchants sont en rouge. Et quand un méchant devient gentil, il change de couleur. Et puis, quand même, quand on arrive à citer les noms de Tolstoï et Dostoïevski, ça mérite bien une qualification de blockbuster intelligent.
Bref, le seul intérêt du film, c'est l'aspect visuel d'une part et musical d'autre part. Et là, la claque est réelle.
Voilà, c'est dit. Maintenant allez le voir.