Un film qui tabasse, enfin.

Ce que j'aime dans Tropa de Elite et sa suite, c'est la distribution de tacles appuyés à tout ce qui me gonfle dans les pays socialistes : la démocratie de façade, l'hypocrisie politicienne et la moraline dégoulinante dont on badigeonne chaque pan de notre société.

Ici on nous plonge la tête dans la boue des tranchées, et on nous force à voir la réalité , pas la vie révée des socialistes où les dealeurs seraient juste des jeunes un peu paumés qui, dans le fond, ne demandent qu'à intégrer la société par la grande porte. Non, ici c'est la vraie vie, la crue, la moche, celle qui refuse de s'aligner sur les rêves humides des privilégiés qui lisent un peu trop et ne vivent pas assez.

Le film présente les deux camps sans concession, explique leur présence et leurs enjeux mais ne s'excuse jamais.
Il y aurait largement matière à faire le même film en France, on a les mêmes dealeurs, les mêmes politiciens véreux et les mêmes bobos distributeurs de sucettes. Evidemment ça n'arrivera pas parce que même avec seulement 10% du contenu de Tropa de Elite on aurait de quoi déclencher un tollé de la part d'associations "déclencheuses de tollés professionnelles" et leur cohorte de thuriféraires qui représentent les miséreux de leur tour d'ivoire.

Quand je vois les critiques s'attarder sur le développement des personnages, la réalisation (très correcte d'ailleurs) ou le scénario, je me dis qu'on a encore bien du chemin à faire niveau prise de conscience.

Ce film n'est pas à prendre comme un objet d'art. Ce film est un exutoire pour les spectateurs et un purgatoire pour notre société.