Je ne connais que très peu la filmographie de Mel Gibson en tant que réalisateur, mais je pense qu'à la vue de son dernier film je vais vite rattraper cela !
Tu ne tueras point est l'histoire d'un jeune homme pacifiste qui souhaite s'engager au front pour sauver le plus de monde durant la guerre du pacifique à la fin de la Seconde Guerre Mondiale contre les Japonnais.
L'histoire commence classiquement avec des relations familiales et une jolie histoire d'amour, je ne vais pas m'y attarder car ce n'est pas là où le film innove, bien que cela soit très réussi ! J'ajouterais juste que Mel Gibson pose ici ses cojones en parlant de personnages pro-religieux et qui défendent leurs principes dans une société aujourd'hui dominée par l’anticléricalisme et la volonté de tout laïciser.
De plus, on a une certaine inspiration pour les scènes d'entrainement à la Full Metal Jacket avec l'instructeur militaire.
L'aspect qui met une claque dans ce film c'est les scènes de batailles. Je savais que Gibson avait pour habitude de filmer des boucheries et bien que cela ne soit pas si trash que ça, l'horreur du front est bien dépeinte.
C'est simple, jamais la guerre n'a été filmée de cette façon ! Je ne vais pas trop m’étendre sur le sujet pour ne pas spoiler, mais pour traduire mon ressenti : disons que j'étais partagé entre le fait de quitter mon siège tellement les scènes sont cauchemardesques (cela pète de partout ! un brouahah incessant, une horreur omniprésente : la réalité de la guerre quoi !) et une certaines jouissance tellement les scènes de batailles sont superbement filmées et captivantes. C'est un sentiment difficile à retranscrire mais qui aujourd'hui encore reste vraiment marquant !
Et rien que pour cela le film vaut le coup d’œil ! On a affaire de plus à une histoire touchante et bien écrite (et vraie par dessus le marché) qui nous redonne espoir en l'humanité de par le personnage principal Desmond à qui on est obligé de s'attacher. Ainsi que les personnages secondaires, classiques mais efficaces et qui restent pour la plupart marquants durant le film.
Mention spéciale à la toute fin au niveau du générique (ceux qui ont vu le film seront de quoi je parle) qui m'a presque fait verser une larme.