Un mercenaire est chargé de sauver le fils d'un trafiquant de drogue.
C'est tout simple, et c'est à l'image du film, dont on peut dire que ça ne s'arrête jamais. En le voyant, je me doutais bien que je n'allais pas voir du Philippe Garrel, mais de l'action bien burnée, et c'est ce que j'ai eu. Dans l'esprit, c'est assez proche du cinéma bourrin des années 1980, sauf qu'ici, Chris Hemsworth n'est guère musclé, mais a des ressources, et surtout, il a un trauma qui lui donne une raison particulière de sauver cet enfant. Comme je disais, ça tire à tout va, et miracle, ce premier film signé Sam Hargrave (coordinateur des cascades pour les films du MCU, dont les frères Russo sont ici producteurs, on reste entre famille) reste constamment lisible, avec des meurtres à tout va, mais surtout, un très long plan séquence qui, même si on décèle rapidement les raccords disant qu'il ne dure pas si longtemps, reste spectaculaire, car la caméra semble ici libre de tout mouvement.
On retrouve aussi au casting l'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani, plus spécialisée dans le cinéma d'auteur (à la Garrel justement), et qui se révèle crédible y compris quand elle manipule le fusil. Quant à Chris Hemsworth, je le trouve non seulement bon, mais je suis ravi qu'en son nom, il ait enfin UN gros succès, où il ne dépend pas de Thor. Là, il a sa place dans ce côté grave et violent qu'on ne lui connaissait guère.
De fait, je ne suis pas surpris qu'à sa sortie Tyler Rake était le plus gros succès sur Netflix, car il a tout du bon cinéma décérébré, mais qui n'oublie pas d'avoir un fond, même s'il reste léger.