Un Jour avait beaucoup de potentiel. Certes il était sombre et déprimant mais les thèmes de l'amour et le casting principal égayaient notre intérêt sans cesse grandissant. Ce film avait un potentiel dans lequel l'aura de l'espoir était suffisamment forte pour nous tenir désireux de voir une heureuse résolution dans la vie tumultueuse de ces deux êtres qui s'aiment, se déchirent et se retrouvent sans cesse. Un Jour aurait pu être un merveilleux film sur l'amour et l'amitié à travers les différentes époques qu'il met en scène, un peu comme ce que le film Before Sunset avait réussi à accomplir de manière magistrale. Et puis vint le tour du troisième acte. Ce terrible troisième acte.

Un Jour avait pris une certaine direction, un certain parti pris tout à fait honorable dès le début puis, bizarrement, l'a complètement balayé sans crier gare. Résultat, le film devient un fouillis de thèmes contradictoires, le rythme paraît incohérent, et l'histoire, pourtant si attachante au départ, ne semble avoir pour seul et unique but que de tout faire pour conduire le public aux larmes. Alors qu'il est précisément fidèle au livre, parfois il faut s'avoir s'en détacher partiellement pour pouvoir transposer de manière habile sur grand écran. Le scénario ayant été réalisé par l'auteur du roman en personne (David Nicholls), c'était peine perdue que d'espérer un changement du matériel originel ou une légère correction de ses points faibles.

Grâce à leurs performances honorables, Anne Hathaway et Jim Sturgess sont les seuls pour qui l'on gardera une once, même minime, d'intérêt. Ils parviennent sans réelles difficultés à nous embarquer dans leurs errances émotionnelles, allant de la gaieté de vivre l'instant présent et la plus profonde des dépressions.

Dernier point, une fin peut porter un film vers le haut ou bien l'enterrer six pieds sous terre, elle peut effacer certaines des lacunes du départ ou bien finir par affaiblir la structure entière du film. Le final d'Un Jour vous laissera un arrière goût de frustration en travers de la gorge et pas seulement en raison des événements qui se produisent, mais dans la manière dont ils sont présentés. Tout ce que l'on a pu découvrir au cours du film, tous les enseignements que le script a pu nous donner sont jetés par la fenêtre en faveur d'un final inattendu qui écrase l'âme de l'ensemble de son œuvre.
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le 15 sept. 2011

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