Paul Kelsey est architecte mais il est surtout habile de la gâchette. Son papa l'a bien formé entre deux sessions de chasse dont une malheureusement lui fut fatale. Suite à ce drame tragique, le fiston s'est juré de ne plus utiliser une arme à feu. Mais le jour où sa jolie femme et sa fille se font tabasser par des voyous, l'homme abandonne sa bonne résolution pour aller savater du bandit. Chose qu'il fera avec application, à coup de bastos.

Découverte tardive de ce qui est certainement l'une des plus célèbres références du vigilante movie et le moins qu'on puisse dire c'est qu'Un justicier dans la ville vieillit remarquablement bien. Les exécutions sont toutes bien sèches et brutales, sans jamais être exagérées. Un coup de poudre et hop, une victime au sol, ça change des gunfights où on vide des chargeurs sans jamais toucher un petit doigt. Non, ici quand Bronson décide d'éclater du truand, il le fait sans vaciller.

Michael Winner gère son film avec un bel aplomb et une mise en scène efficace (de belles ambiances urbaines). Une narration efficace, qui n'en fait pas des tonnes et se contente d'une scène vraiment sordide (encore aujourd'hui elle calme, je m'y attendais pas) pour nous rattacher à la future cause du justicier virulent. C'est vrai quoi, tous ces enfoirés qui jouent de la machette de poche' pour racketter du gentil citoyen, ils méritent bien de se faire plomber. Alors du coup, quand Charles reçoit comme cadeau un joujou à barillet, on a le smile.

En bref, un justicier dans la ville c'est du film testostéroné typique du vigilante movie. C'est très basique, con par moment, mais ça livre du headshot, de l’auto-justice sommaire et de l'anti-héro burné. Ce qu'on lui demande en somme.
oso
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le 21 mars 2014

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