Une Série B bourrine qui ne fait pas dans la dentelle et on ne boude pas notre plaisir

Suite du film culte Un justicier dans la ville (1974) où l’on avait laissé Paul Kersey, fraîchement débarqué à Los Angeles (car contraint de quitter New York). Toujours réalisé par Michael Winner, cette fois-ci, notre architecte redresseur de tort a redémarré une nouvelle vie en compagnie d’une journaliste de la radio locale. Tout semblait aller pour le mieux jusqu’à ce qu’il soit une fois de plus confronté à une sale affaire (le viol & le meurtre de sa gouvernante, ainsi que celui de sa fille, encore traumatisée par son précédent viol !). Les vieux démons de Paul Kersey refont surface et le voilà de nouveau en chasse contre les voyous qui pullulent dans les rues de L.A.


Cette suite n’a rien à voir avec le roman "Death Sentence" de Brian Garfield (auteur du roman à l'origine du premier opus), bien qu’il puisse reprendre quelques éléments. Michael Winner retrouve Charles Bronson dans un vigilante movie encore plus sombre et violent que ne l’était déjà le précédent opus. Si certains spectateurs avaient pu être choqué d’assister au viol de la fille de Paul Kersey, dans cette suite, la violence monte d’un cran car s’il est toujours question d’un viol, cette fois-ci la victime devra subir l’assaut de 5 violeurs d’affilés (!) à travers une séquence insoutenable et dérangeante. Clairement, le réalisateur n’y est pas allé de mains mortes pour montrer à quel point les agresseurs étaient dénué de toute once d’humanité. Il ne nous épargne rien (la scène du quintuple viol dure près de 3min), entre la nudité frontale et ce que va subir la fille de Paul Kersey


(un énième viol qui se soldera par sa mort en allant s’empaler sur une grille tentant de leur échapper)


, on comprend mieux pourquoi en France, le film a écopé d’une interdiction aux -16ans (comparé au premier film qui était simplement interdit aux -12).


Il est surprenant de voir autant de similitudes avec le précédent film. Entre les exactions commises par les voyous, le fait que Paul Kersey quitte la ville quelques temps pour se remettre de ses émotions, sans parler du détective Frank Ochoa qui comme à son habitude, suit les faits et gestes de Paul sans réelle conviction.


Cette suite ressemble énormément au premier mais elle a le mérite de mettre les pieds dans le plat. Si le premier film pouvait paraître par moment mollasson, il faut bien admettre qu’ici, c’est tout le contraire, on obtient une Série B bourrine qui ne fait pas dans la dentelle et on ne boude pas notre plaisir d’y retrouver Charles Bronson bien déterminé à éradiquer toute la vermine. Après, on pourra toujours reprocher à Charles Bronson son inexpressivité et son absence d’empathie


(sa fille se fait violer pour la seconde fois et cela ne l’émoustille même pas)


, mais le résultat est là, on apprécie à sa juste valeur cette Série B d’exploitation.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une thématique « Vigilante movie »


« - Tu crois en Jésus Christ ?
- Oui, je crois.
- Tu vas le voir de près. »


Mes autres répliques


La franchise au complet :
Un Justicier dans la ville (1974) ★★★☆
Un Justicier dans la ville 2 (1982) ★★★☆
Le Justicier de New York (1985) ★★☆☆
Le Justicier braque les dealers (1987) ★★☆☆
Le Justicier : L'Ultime combat (1994) ★☆☆☆
Death Wish (2018) ★★★☆

Créée

le 26 mars 2021

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RENGER

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