Un moment d'égarement a tout du produit estival : c'est rafraîchissant, pas bien élitiste, on se laisse facilement entraîner même si ça ne marquera pas nos vies plus d'une saison. Pourtant, le synopsis et le casting pouvaient laisser présager quelque chose d'encore plus savoureux.
Il faut dire que le binôme Cluzet/Cassel fonctionne plus que bien en pères quadra et solo de deux adulescentes. Ces dernières n'arrivent malheureusement pas à hisser le niveau de leur jeu à celui de leurs aînés et la tentatrice de Cassel - à la plastique au diapason de la beauté de la Corse - reste sur de la caricature. Comme le dit le bellâtre : "vous êtes un putain de stéréotype de votre génération !". C'est pas du Audiard, mais c'est on ne ne peut plus vrai.
Au demeurant, on passe un assez bon moment dans cette production de Thomas Langmann, avec le zeste de Lisa Azuelos (LOL, Une Rencontre) à l'écriture des dialogues et du scénario qui explique sans doute le plaisir et le fraîcheur fugaces de la séance.
Un Moment d'Égarement reste donc un divertissement des plus valables pour l'été pour le charme de son casting et de ses paysages, mais n'invitera pas forcément le spectateur à retourner passer des vacances en sa compagnie, même si l'alchimie entre Cluzet et Cassel se savoure tout au long du film.