Après la violence de La horde sauvage, Peckinpah change radicalement de registre avec cet "anti-western" qui à pour toile de fond le déclin de l'ouest américain du début du XXème siècle.
C'est vrai que ce film est aux antipodes des autres westerns de son auteur, il s'apparente plus à une fable, assez amère d'ailleurs, sur cette période de l'histoire américaine. L'auteur traite son film de façon humoristique et ironique mais également nostalgique.
Peckinpah se joue des codes du western :
- le personnage principale est à mille lieux du héro type de western, il n'est pas très courageux, sale, illétré, n'as pas du avoir énormement de conquète féminine.
- la relation de Cable avec une prostitué est amoureuse et non vénale
- la vengeance passe au deuxième plan
- l'arrivée de voitures et de motos
On ne retrouve pas les grandes fusillades au ralentit, marque de fabrique de Peckinpah; Bien au contraire, les images sont carrément accélérées lors de passages comiques (rappelant les comédies américaine des années 30, 40), c'est un "pied de nez" énorme à tous ses détracteurs de l'époque (en tous cas ce film à du en surprendre plus d'un!).
Tous les personnages du film sont succulent et vraiment attachant, "Cable Hogue" en tête, joué par un Jason Robard qui trouve ici son plus beau rôle. On se délecte également des rôles secondaires dont un prospecteur aux tendances vicelardes ou encore une prostituée au grand coeur.
Un film à part dans la filmographie de son auteur