Du sous-Lynch tendance scato qui vire au foirage littéral

Après avoir exploré l’univers de John Carpenter avec son film précédent, le réalisateur branché David Robert Mitchell se la joue David Lynch dans une espèce de plongée mystique et grotesque dans un Los Angeles sous-terrain.


A vouloir donner un style libertaire totalement expurgé de la narration en prétextant faire de l’esthétisme transgressif, il finit par se décrédibiliser totalement par un jeu de dupe complètement absurde, débouchant sur une cacophonie à peine audible et une fausse élévation à tendance scatologique.


Autant son film précédent tentait au moins d’élever le genre slasher en lui donnant une vraie épaisseur tant narrative que visuelle, que cette tentative foireuse de refaire un Mullholand Drive 2.0 aboutit à peu près au néant.


On peut tout de même sauver une photographie au-dessus de la moyenne, qui permet au moins de regarder cette longue déambulation même pas macabre qui s’étire sur plus de deux heures comme un catalogue aux jolies images. Révolutionnaire…

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le 12 déc. 2018

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