Après s'être inspiré de Carpenter dans le brillant It Follows, David Robert Mitchell convoque Lynch et Hitchcock (et forcément De Palma) dans un Los Angeles à la Bret Easton Ellis version discount. La belle partition de Disasterpeace et la narration lente de la première partie nourrissent un mashup efficace entre les 50's et l'environnement contemporain geek de trentenaires biberonnés aux jeux vidéos et au grunge. Andrew Garfield prête sa dégaine mi-sexy mi-gauche à un personnage de grand couillon bien souvent à l'ouest.
L'élan initial ne tient malheureusement pas ses promesses et la seconde partie peine à transformer un récit en surface qui ne restera pas dans les mémoires. Fourre-tout à chausse-trapes plutôt réussi formellement, Under the Silver Lake souffre d'une narration chaotique qui manque sérieusement de souffle et de densité. Malgré une approche burlesque plutôt bienvenue, la déception l'emporte.