Poolvoerde est d'habitude excellent dans ses rôles de "psychopathe / poète beauf / petit chef nazi" (ex : Monsieur Manhattan) mais récemment il s'est mis à incarner des personnes "aigris / tristes / blasés de la vie" dans des films "MacDonald / popcorn avariés" (ex : le très mauvais "tout nouveau testament")
Poolvoerde s'embourbe ainsi dans des rôles sans panache qu'il joue avec une certaine médiocrité, là où Jean-Pierre Bacri ferai bien mieux (ex : La Vie très privée de Monsieur Sim)
On a donc ici une petite comédie franchouillarde d'été qui véhicule quelques beaux sentiments sous couvert d'un scénario qui tient sur une ligne. Tout est tiré par les cheveux, sonne faux et parait hautement improbable. Il suffit de voir cette famille de "prolo" (pour reprendre les mots utilisés dans le film) avec une ado rebelle qui lit du Dostoïevski, et un "gamin black rasta cool" super sage.
Tout comme dans les mauvaises sitcoms américaines qui ont également le mot famille dans leur nom (notre belle famille, ma famille d'abord...), on explique au spectateur qu'un homme sans famille est un gros looser, et qu'on peut vivre heureux quand on est pauvre à condition d'avoir une famille.
La petite maison dans la prairie avec 2 siècles de retard, sans Charles Engalls pour jouer du violon et couper du bois...
Il semblerait même que ce soit une incroyable chance d'être pauvre car cela resserre les liens communautaires et familiaux, au contraire des riches qui ont tout mais vivent dans une triste solitude et s'ennuient dans l'oisiveté.
La bonne norme judéo-chrétienne "à la papa" bien réac' est ainsi mise sur un piédestal.
Le film vise donc un public familial qui a passé la journée à la plage et va mater un film random après avoir dégusté des merguez eco+ au barbecue du camping, tout comme les "comédies" merdiques avec Franck Dubosc.
La présence et la prestation de Poolvoerde sauve tout de même le film du 1/10 qui obtient ainsi un joli 2/10 amplement mérité.