Pour son premier long métrage, le réalisateur Antoine Raimbault s'est intéressé à l'affaire Suzanne Viguier, une disparition non élucidée qui donna lieu à deux procès, en 2009 et 2010, ayant à chaque fois abouti à l'acquittement du mari de la disparue, Jacques Viguier, soupçonné sans preuve solide à l'appui. Plus particulièrement, le cinéaste dépeint l'obsession d'une femme, Nora, personnage fictif, incarnée par Marina Foïs, jurée lors du premier procès et bien déterminée à démontrer l'innocence de l'accusé. Cuisinière de son état et mère célibataire d'un garçon d'une dizaine d'années, Nora va sacrifier vie professionnelle et familiale pour s'impliquer à fond dans le deuxième procès, en réussissant d'abord à convaincre l'avocat Eric Dupond-Moretti, joué par Olivier Gourmet, de défendre Jacques Viguier, quant à lui campé par Laurent Lucas. Sur un rythme soutenu et sans temps mort, nous suivons le combat clandestin de Nora dans sa quête de justice qui vire progressivement à l'obsession pure et dure. Proposant son aide à l'avocat, celui-ci n'hésite pas à la solliciter et à s'appuyer essentiellement sur ses trouvailles, réalisées au cours de ses longues écoutes d'enregistrements téléphoniques, mais leur travail en tandem ne se fera pas sans accrocs...lire la suite de la critique.