Le film commence en 1963 à Cambridge, où Stephen Hawking est jeune étudiant. On y voit la naissance de son amour pour celle qui deviendra sa femme Jane, et les premières attaques de la maladie, une sclérose latérale amyotrophique, une maladie neurodégénérative touchant le système moteur mais épargnant les fonctions cognitives.

Lors du diagnostic, les spécialistes ne lui donnent que deux ans à vivre. Grâce à l’amour indéfectible, au courage et à la résolution de Jane, qu’il épousera tout en connaissant l'avenir terrible qui les attend, ils entament ensemble un combat sans merci pour repousser l’inéluctable. Malgré des difficultés incommensurables (Stephen a de plus en plus de mal à se déplacer et commence à ne plus pouvoir parler), il terminera brillamment son doctorat. Devenu professeur à Cambridge, Stephen Hawking va s’attaquer à ses recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps. Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Grâce à un ordinateur à commande vocale spécialement mis au point pour lui, Stephen Hawking va écrire et publier en 1988 « Une brève histoire du temps », livre qui eut un succès planétaire. A 72 ans, bien que terriblement atteint sur le plan physique, Hawking est toujours en vie et reste l’un des plus prestigieux cerveaux scientifiques de notre époque, comparable à Einstein.

Mon opinion sur ce film

Il fallait être gonflé pour oser réaliser un film sur une histoire aussi douloureuse et surtout le faire avec autant de finesse et d'élégance. James Marsch, peu connu par ailleurs, a réussi le tour de force de nous révéler le destin sans équivalent du grand astrophysicien Stephen Hawking, nous rendant sa pensée aussi accessible que possible, sans rien nous cacher des terribles ravages de l'implacable maladie qui l'atteignit alors qu'il était jeune étudiant à Cambridge.

Cette réussite a été rendue possible par le talent de l'acteur britannique Eddie Redmayne qui est parvenu à rendre crédible la transformation du corps du jeune homme en parfaite santé, bringueur et fantaisiste des débuts, à celui, déformé et torturé par la maladie qui devait devenir celui de Stephen Hawking par la suite.

Cette prestation éblouissante n'aurait sans doute pas suffi à la réussite du film si les autres acteurs (en particulier l'émouvante Felicity Jones, qui joue le rôle de Jane, sa première épouse, ainsi que Charlie Cox dans celui de Jonathan), le scénario, les dialogues, les images (de Benoît Delhomme) et même la musique (de Johann Johannsson), n'avaient été à l'unisson.

Je connaissais peu Eddie Redmayne, même si je l’avais déjà remarqué dans quelques films pour son physique atypique. Mais je dois dire que j’ai été véritablement bluffé par son jeu extraordinaire dans ce rôle pour lequel il a obtenu plusieurs prix, dont, le 11 janvier 2015, le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique. Gageons qu'on n'oubliera pas de sitôt une telle performance.

Un film à ne pas rater pour la merveilleuse leçon de vie et le beau message d'espoir qu'il nous donne.
Roland_Comte
10

Créée

le 27 janv. 2015

Critique lue 612 fois

Roland Comte

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