Plus connu pour son rôle dans That 70's show, Topher Grace s'attaque aux années 80 dans cette comédie déjantée se déroulant en 1988. L'objectif avoué, tourner un film dans l'esprit des années 80, qui se veut plus un hommage qu'une satire, et qui aurait pu être réalisé durant cette décennie...

Un objectif plutôt manqué, il faut bien le dire, la faute à plusieurs anachronismes plus ou moins évident, mais aussi à un ton tirant franchement trop sur la nostalgie pour être réellement daté de la période dépeinte.

Pourtant, la production s'est plutôt donnée du mal, et l'ambiance restituée est franchement réussie, grâce à des décors et des costumes bien vintage, et aussi à une bande son pêchue qui nous donne un concentré musique d'époque, depuis Duran Duran à Men Without Hat et leur Safety dance. Bref tout pour que les nostalgiques prennent un bain de jouvence, et que les nouveaux venus aient un aperçu de l'époque.

Côté scénario, rien de bien original, on retrouve l'habituel adulescent (ce n'est pas une faute de frappe) un peu paumé au sortir des études et sa grande quête pour se trouver tout en trouvant l'âme sœur. En l'occurrence cette quête passe par une soirée typique U.S. où il aura l'occasion de côtoyer d'autres esprits égarés cherchant des solutions au fond de la bouteille, ou parfois dans leurs narines (la coke dans les années 80, ça vient de sortir, et c'est désespérément hype).

Rien de bien exceptionnel donc, à première vue, mais il faut reconnaître que la mayonnaise prend plutôt bien, l'ambiance est toujours bon enfant et sympathique, et on passe un bon moment aux côtés de ces jeunes losers, le très bon Topher Grace et la sublime Teresa Palmer en tête. La réalisation est clean, toujours conventionnelle mais jamais mal fichue. Les acteurs s'en donnent à cœur joie, entre bons potes. Et la bande son aide à donner du punch aux scènes plus bateau (sauf pour les allergiques au disco ambiance 80, un conseil : fuyez, ce film n'est pas pour vous).

On évitera donc de faire la fine bouche, et on ira voir ce film histoire de passer un bon moment sans se prendre la tête.
Hyunkel
6
Écrit par

Créée

le 10 oct. 2011

Critique lue 559 fois

Hyunkel

Écrit par

Critique lue 559 fois

D'autres avis sur Une soirée d'enfer

Une soirée d'enfer
SlashersHouse
4

Worst. Night. Ever.

Une soirée d'enfer, c'est l'exemple type de production pop dont tout repose sur son casting et son ambiance, mais qui est en réalité complètement creuse. On a Topher Grace qui joue les beaux gosses,...

le 23 nov. 2011

4 j'aime

1

Une soirée d'enfer
Marvelll
4

Critique de Une soirée d'enfer par Marvelll

En regardant Une Soirée d'Enfer, difficile de ne pas penser à la série That 70's Show. Les thèmes se ressemblent à s'y méprendre à savoir le difficile passage à l'acte vers la vie active. Une voie...

le 29 nov. 2011

3 j'aime

Une soirée d'enfer
Laurent_Alexis_
7

Le difficile passage à l'âge adulte

Réalisé par Michael Dowse et écrit par les frères Filgo d'après une histoire originale de Topher Grace (That '70s Show) qui est également rôle principal et producteur exécutif. Certes, le film n'a...

le 17 juil. 2014

2 j'aime

Du même critique

Ma première fois
Hyunkel
3

L'amour au temps du Biactol

Bon en même temps, c'est vrai qu'avec un titre pareil, il ne fallait pas s'attendre à un film contemplatif sur la méditation transcendantale. Et que le résumé laissait augurer du pire. Mais bon, de...

le 17 janv. 2012

57 j'aime

6

Il était temps
Hyunkel
4

Back to the boring

Empereur de la comédie romantique à l'anglaise, Richard Curtis fait prospérer les vendeurs de mouchoirs depuis déjà vingt ans. Qu'il soit derrière la plume, comme pour 4 mariages et un enterrement et...

le 27 nov. 2013

29 j'aime

17

The Dark Knight Rises
Hyunkel
5

Gotham champ de bataille

Il y a sept ans, avant la sortie de Begins, Nolan partait avec le confort offert par un anonymat relatif, et surtout le désastre innommable, ineffable et total qu'était Batman et Robin. Aujourd'hui,...

le 27 juil. 2012

28 j'aime

7