Terence Malick fatigue.

Comment transformer une bande annonce en un film de presque trois longues heures? C'est le miracle accompli par Terence Malick avec Une vie cachée. Le monde a t'il besoin de héros ou de personnages intègres pour devenir meilleur? Un beau sujet pour un bac philo. Cette question est au coeur de son dernier film. Rien ne bouge, tout est là comme les montagnes grises et tristes de Radegund du Tyrol. L'ensemble du film est comme d'autres oeuvres récentes du cinéaste austère. L'affiche du film n'est pas trompeuse (ce qui est très rare en ce moment) et le réalisateur fidèle à ses obsessions n'a pas oublié la voix off pseudo métaphysique. Pourtant l'objection de conscience pendant la seconde guerre mondiale et le troisième Reich est un sujet rarement traités et ceux qui parlent d'un grand et beau retour de Malick ne savent pas ce que veut dire s'ennuyer au cinéma. Il n'y a pas vraiment de lien entre les scènes, l'acteur principal, August Diehl est très silencieux sur ses motivations. On ressort de ce film en se demandant quelle est la place du mal par rapport au bien? Et puis pourquoi les soldats allemands parlent-ils anglais? Das wieß ich nicht ! Bizarrement Terrence Malick n'arrête pas de tourner. Il y a de plus en plus de photos de lui sur le web... son prochain film The last planet n'est pas une suite de la guerre des étoiles mais parlera du Christ et des paraboles évangéliques du Nouveau Testament. Un miracle dans le cinéma de l'obscur Terence Malick aura-t-il lieu cette fois-ci.