Pour son premier long-métrage, Sous la peau, la jeune réalisatrice suisse-allemande Claudia Lorenz revendique comme principale influence Scènes de la vie conjugale de Bergman. Pendant une heure trente, le film ne sort pas du cocon familial, au plus proche du quotidien d'un couple et de ses trois enfants dont l'équilibre va être ébranlé par un événement inattendu. Sous la peau se déroule sur une année, dans les pièces d'une maison qui pourrait, si elle parlait, raconter toute l'histoire. Claudia Lorenz s'attache notamment au personnage de la mère, magnifiquement interprétée par Ursina Lardi. Le couple en crise, l'incompréhension, la révolte, l'acceptation, le renouveau : la séparation est vue comme une maladie qu'il faut surmonter. La mise en scène est d'une grande sobriété avec des scènes très courtes et finalement peu de dialogues (contrairement à Bergman). Une certaine mollesse dans la réalisation empêche le film d'être davantage qu'une chronique relativement banale et trop tiède.

Cinephile-doux
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le 28 avr. 2020

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