Enfin ! Après 3 longs métrages relativement moyens, Pixar renoue avec son génie. Un pitch original qui délivre des idées lumineuses à foison. Une introspection comportementale et sentimentale brillamment imagée à travers des représentations iconiques et très symboliques des différents aspects émotionnels aux cours desquels une enfant de 11 ans va forcément traverser. Les allégories sont nombreuses et toujours très vite identifiables, que ce soit cet ami imaginaire connu de tous, ou ces souvenirs, tendres voir plus loufoques, tous nous assènent un doux mais amer sentiment de nostalgie ampli de mélancolie. Le film ne manque pas d'humour et sait parfaitement doser les changements de tons, alternant les moments de pure folie créative (la maison des rêves) à d'autres surprenamment intelligibles (le subconscient, le train des pensées). L'intrigue est peut-être un peu trop balisée, mais le tour de force de pouvoir divertir petits et grands est une nouvelle fois accompli, et ce n'était pas chose si aisée avec un tel sujet si infantile de prime à bord. Au final, Pixar délivre un joli joyau, attendrissant et poétique, qui ne cesse de nous rappeler qu'au final, tous les souvenirs sont précieux car ils façonnent notre vie.