La séance commence et Pixar nous propose comme à l’accoutumée un petit court métrage du nom de « LAVA » : il est long (le comble pour un court métrage), chiant, niais et en plus ça chante : tout ce que je déteste !!!
Heureusement que derrière « Vice- Versa » débute et c’est le début d’un flux continu d’émotions et de bonnes idées. Déjà l’idée de donner naissance aux émotions de « Riley » sous la forme de personnages est géniale, pas novatrice ou originale mais ça fonctionne à merveille. Joie, Tristesse, Dégout, Colère et Peur sont parfaits de justesse, drôles et leurs interactions sont à mourir de rire ; j’ai une petite préférence pour Colère et ses pics de violence(Voix VF : Gilles Lellouche). La force de ce film c’est de ne pas être resté sur la simple idée de donner vie aux émotions de notre héroïne mais de jouer avec le vécu et les émotions communes chez le spectateur. Le film aborde le passage de la petite enfance à l’adolescence à travers Joie et Tristesse qui se retrouvent perdues dans le cerveau de « Riley » et découvrent qu’un chamboulement dans le système nerveux et la personnalité de leur hôte est en cours. Ces deux émotions feront des rencontres exceptionnelles et passeront dans différents mondes qui ne sont que des images des facettes de la personnalité de tout un chacun (imagination, vieux souvenirs, etc, etc…), encore une fois c’est dans l’universalité de son sujet que Pixar puise sa force et dans le traitement de nos points communs. Contrairement à un « La haut » qui tapait fort dans l’émotionnel du spectateur dès les 10 premières minutes, Vice- Versa distille ses émotions au fur et à mesure de la quête de Joie et Colère : le film te choppe aux tripes et c’est fini pour toi !!! J’ai failli verser ma petite larmichette quand même…miracle !!! Je peux encore pleurer au cinéma….
Côté animation, c’est encore du bon boulot : fluidité, couleurs vives qui renforcent la personnalité des émotions, peut être une impression que le cerveau et la mémoire sonnent creux et vides mais je comprends l’envie de montrer l’immensité de ce monde et de renforcer le fait que nos deux émotions sont perdues. Si je devais faire un reproche au film, un poil plus d’action sur la fin du récit car j’ai eu la sensation que le film devait se terminer pour ne pas être trop long pour les enfants. D’ailleurs en parlant d’enfant, j’ai plus eu la sensation que le film s’adressait plus aux adultes qu’aux enfants car les thèmes et idées traitaient ne pourront pas être comprises par les plus jeunes.
A voir ? Une réussite pour Pixar après des films moins percutants tels que « Monstres Academy », « Rebelle » ou encore « Cars 2 », un film qui vous parlera forcément…