Voici assurément, l’un des plus beaux films du cinéaste japonais Akira Kurosawa, triste et attachant, il vous conte les derniers mois de la vie d’un homme condamné par la maladie et sa quête de "vivre" un moment intense, alors que rien de tel ne semble lui venir à l’esprit en repensant à sa vie passée.


Le style expressionniste de Kurozawa, étale une incroyable richesse d’esprit et de sentiments à travers une mise en scène où chaque lieu s’approprie un personnage, tout comme chaque personnage évoque une émotion, un regard ou même une réflexion sur la vie.


Le grand acteur Takashi Shimura ("Les 7 samouraïs"), s’approprie à merveille le rôle de cet homme dévasté, qui doit trouver un but à sa vie en un temps restreint par celle-ci. Rôle touchant et bouleversant qui attire tout notre intérêt en imposant une réflexion sur nous-même, sur ce que l’on a accompli, ce que l’on a voulu et ce que l’on voudrait encore faire.
Mais également sur la relation que l’on peut avoir avec ses proches, la communication et le respect. Silhouette fantomatique, Shimura compose un personnage marquant perdu puis objectif qui accepte sa destinée en menant un combat difficile mais objectif.


Si l’on découvre de nombreux éléments par une narration en voix off, on est également surpris de la manière dont le sujet est traité. La mort du héros intervient alors que tout semble prendre une allure importante dans sa destinée, hors la méthode du cinéaste est humble puisqu’il revient ensuite sur les dernières semaines de celui-ci par un débat orchestré par les gens qui l’ont entouré, narrant chacun une anecdote et un avis sur l’objectif que le défunt s’était fixé.
Ainsi, kurosawa par l’intermédiaire de son héros déploie un message important sur la vie, celui que chaque fait accomplie par l'un aidera l’avenir des autres à mieux-vivre.


La fin du film, est un moment, de mémoire, riche en réflexions, elle apporte une philosophie positive sur la vie et sur la mort, par une poésie aussi noble que son message. Le film déploie tout une foule d’émotions qui déclenche la fuite d’une larme, due au respect et à la tendresse que rend l’hommage final.


Un film magnifique, un véritable coup de coeur.

CVOR
9

Créée

le 15 août 2017

Critique lue 180 fois

CVOR

Écrit par

Critique lue 180 fois

D'autres avis sur Vivre

Vivre
Sergent_Pepper
9

Chronique d’une mort magnifiée

Watanabe n’apprendra que tardivement que tous ses collègues le surnommaient « La momie ». Mutique, prostré sur son bureau, au sein d’un service municipal qui lui aussi ploie sous une pile insondable...

le 10 janv. 2015

88 j'aime

5

Vivre
Torpenn
9

La lippe et rature à l'estomac

En 1952, Kurosawa est tout auréolé de cette incroyable aura internationale que le choc Rashomon et son Lion d’Or à Venise l’année passée ont pu lui offrir. A côté de cela, l’échec critique de L’Idiot...

le 28 août 2012

85 j'aime

125

Vivre
SanFelice
10

La momie et la balançoire

Les années 50 ont constitué une sorte d’Âge d’Or pour Akira Kurosawa. De nombreuses récompenses internationales (Oscars, Lion d’or, Ours d’argent…) et d’imposants succès publics et critiques ont...

le 2 mai 2016

46 j'aime

8

Du même critique

Les Sorcières de Salem
CVOR
8

Critique de Les Sorcières de Salem par CVOR

Sortie en 1957, ce film est l'adaptation d'une pièce d’Arthur Miller qui développe un fait réel devenu tristement célèbre en engendrant une multitude de fantasmes et de légendes fantastique autour de...

Par

le 11 févr. 2018

4 j'aime

1

Au-delà de demain
CVOR
7

Critique de Au-delà de demain par CVOR

"Au-delà de demain, est l’un des films que vous devez absolument voir en cette période de fêtes. Sortie en 1940, le film d’Albert Edward Sutherland ("La femme invisible", "Laurel & Hardy...

Par

le 21 avr. 2018

3 j'aime

Meurtre par procuration
CVOR
7

Critique de Meurtre par procuration par CVOR

"Grace à Éléphant Films, nous pouvons découvrir dans des versions restaurées toute une liste de films produits par la Hammer : "Meurtre par Procuration", est l’un d’eux. C’est un thriller psychotique...

Par

le 2 avr. 2018

3 j'aime