Trop de promesses tuent le film
C'est dur lorsque tout le monde vous conseille un film, vous le vend et le présente comme la neuvième merveille du monde (j'ai perdu le compte), de ne pas comprendre pourquoi. On se sent un peu crétin, comme si on n'était passé à coté de quelque chose... on est à deux doigts de devenir misanthrope, on veut détruire le monde, et puis on passe à autre chose.
Je n'ai donc pas pris la claque que m'avaient promise les critiques (proches et senscritique). C'est un peu dommage car je pense que si on ne me l'avait pas autant survendu, j'aurais réellement pu apprécier ce film beaucoup plus.
D'abord parce que je n'ai pas l'impression que l'on m'ait mis devant quelque chose de complètement neuf. Mais ce sentiment que les thématiques sont convenues se justifie probablement parce que j'ai quelques années de retard, au moins, dans mon visionnage.
J'ai été un peu déconcerté par le classicisme traitement scénaristique : à certains moments je me suis dit que cela ressemblait au Cercle des poètes disparus en asile psy. Là encore, rien de mal fait mais rien de particulièrement singulier.
Toutefois, je dois dire que l'interprétation des personnages est absolument géniale : les personnalités et leurs conflits se lisent sur les visages. Des personnages avec des ficelles parfois un peu grosses mais qui restent néanmoins très efficaces. Et bien sûr Nicholson qui y est fantastique, avec un jeu qui oscille entre la folie calculée et plus réelle, et servi par des acteurs qui sont, eux aussi très bons.
Alors voilà, c'est un très bon film, mais je suis un peu déçu car je doute qu'il me marque tant que ça du coup...