Dents pointues, cheveux gras & costumes de l'époque.
C'est en remarquant la note élevée de mes éclaireurs que je me suis lancé dans le visionnage de ce "Vorace", considéré comme une perle savoureuse hors-norme.
Effectivement, "Vorace" est assez différent des films d'horreur bon marché qui sont proposés chaque année. Datant de 1999, le film n'a visiblement prit aucune ride, l'image étant agréable sans être sur-travaillée. De plus, on retrouve le très bon Guy Pearce en main-character, qui signe une performance honnête et non-dénuée de charme (merci les maquilleuses ! ). On peut aussi saluer Robert Carlyle, absolument fabuleux, avec son côté raffiné exquis.
Bref, le principal problème de "Vorace" n'est donc pas son casting mais plutôt son fond. L'idée de proposer un film d'horreur sur fond de western est plutôt sympathique, mais ce côté "guerre de sécession" n'est jamais approfondi. C'est juste une vague couverture, qui sert à marquer l'originalité du récit (les paysages, les gros flingues et cetera). On a l'impression que "c'est fait exprès". Parce que oui, sans ce feeling western, "Vorace" serait devenu un film d'horreur banal et sans grand intérêt. Les effets soit-disant "gore" sont peu engageants et jamais dérangeants, digne d'un film d'horreur mainstream en fait ! On retrouve même des petites ressemblances avec "Entretien Avec Un Vampire" dans la seconde partie, où Pearce doit choisir entre deux voies (je me garde bien de les dire, pour ne pas gâcher).
Je préfère aussi garder sous silence les piques d'humour noir, bien faibles et qui ne servent qu'à doper un Robert Carlyle qui n'en aurait pas besoin.
"Vorace" n'est pas forcément mauvais, il manque juste de punch et de folie. Une petite déception !