My dear hunter
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Après l'enthousiasmant Canardeur, j'avais envie de revoir le deuxième et si célèbre film de Cimino, découvert il y a longtemps.
Eh bien, je préfère vraiment le premier ! Nettement plus ambitieux et inventif visuellement.
Certes, il y a des scènes d'une rare puissance, la roulette bien sûr ! Je n'ai pas échappé à la fascination légitime qu'elle exerce. Une fascination qui tient beaucoup à l'intensité des regards, portée à l'incandescence par De Niro et Walker. Belle idée aussi, de symboliser la guerre par une roulette russe. La transition brutale avec la guerre fonctionne aussi à merveille : la longue, très longue scène du mariage ne sert qu'à nous faire ressentir, par contraste, l'horreur de la guerre. Cela me fait penser au cinéma de Tarantino, qui installe une ambiance avec un max de parlote avant d'entrer dans le vif du sujet (cf. Boulevard de la mort ou Les 8 salopards par exemple).
Mais le film n'est pas si beau, si profond, si passionnant que cela. Et les personnages, puisque Cimino revendique de faire un cinéma "de personnages", ne sont pas tellement creusés, malgré les 3h de film.
Un bon film, certes, mais pas le chef d'œuvre qu'on clame partout me semble-t-il.
Créée
le 4 sept. 2017
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