Une bio à la musique entraînante au rythme de la mort et de l'amour, servie par casting au top...
Une excellente biographie musicale qu’on pourra comparer dans sa réussite à Ray. Si la mise en scène est forcément classique pour ce type de récit, le film est réjouissant en plusieurs points. Quand démarre la rythmique de « Folsom Prison Blues » dès le générique dans la prison de Folsom, on est plongé immédiatement dans l’univers de Johnny Cash et on sait que ça va être bien.
Le premier atout de cette bio-fiction est d’être centrée sur la relation amoureuse entre le chanteur et la pétillante June Carter. C’est autour de cette relation d’abord amicale puis amoureuse de ces deux persos qui se trouvent, se perdent, s’aiment, se détestent, s’aident, que vont graviter les évènements. C’est autour de cette relation qu’est mis en lumière les aléas de la musique : de la création de tubes (on ne pourra que taper du pied avec les entraînants et archi-connus « I walk the Line » ou « Ring of Fire ») à la descente aux enfers (la drogue, la ruine familiale).
Le film aborde aussi la torture intérieure de Cash liée à la culpabilité de vivre après la mort de son frère, et à une relation plus que conflictuelle avec son père.
Si le film n’est pas exempt de tomber dans certains clichés du chanteur torturé, il est un point qui efface tout classicisme du genre : l’interprétation du duo principal. Joaquin Phoenix sonne toujours juste, à la fois faible et charismatique, et Reese Witherspoon, dynamique et charmante, s’offre un ticket vers la reconnaissance.
De plus, comme souvent aux USA, les 2 acteurs interprètent eux-mêmes les chansons de Cash et Carter, et les paroles étant sous-titrées, vous pourrez apprécier le sens des textes polémiques du chanteur. Un intéressant regard intimiste sur une partie importante de l’histoire du rock, dont on ressort avec l’envie furieuse de se réécouter quelques bons oldies.