Le film accumule les ficelles scénaristiques un peu trop faciles, qu'on a l'impression d'avoir déjà vu 1000 fois, sensées titiller la fibre émotionnelle du spectateur. Et il y en a un peu trop pour que ça ne soit pas un petit peu énervant (ou risible) au bout d'un moment : le père alcoolique, la maison sur le point d'être saisie par les méchants banquiers, la perte -injuste- du taff, le trauma de la guerre en irak…
Et comme si ça ne suffisait pas, les scénaristes piétinent la crédibilité de leur histoire pour à tout prix réussir à nous fourguer un dénouement improbable : une finale opposant deux frères qui ne se sont pas vu depuis des lustres alors qu'ils n'ont pas combattu depuis au moins autant de lustres (demain je m'inscris au championnat du monde des poids lourds, j'ai peut-etre une chance d'aller tailler la bavette avec mon frérot en finale vu qu'on a tout les deux fait un peu de basket au collège).
Mon jugement peut paraître un peu sévère parce que le film se regarde plutôt sans ennui et que les acteurs, qui se sont investis à 100% dans leurs rôles (et pas seulement les deux combattants : Nick Nolte arrive est vraiment bon dans certaines scènes) sont très convaincants. Oui mais voilà, des films qui traitent du combat sur un ring et qui explorent la psychologie de leurs personnages à fond, récemment il y en a eu de bien meilleurs : "The wrestler" et "The fighter" foutent tous les deux la pâtée au "Warrior" de Gavin O'Connor