Pur produit EuropaCorp, Wasabi surfe sur la vague des productions gentillettes de Luc Besson mêlant scénario facile, action et comédie (Taxi 2, Yamakasi...). Réalisé par le poulain Gérard Krawczyk, le long-métrage enchaine situations burlesques, scènes d'action dantesques et fusillades explosives le tout sous fond de choc des cultures franco-japonaises. C'est l'occasion pour Jean Reno de renouer avec la comédie pure et dure, genre qu'il avait délaissé depuis le fiasco des deux derniers films des Visiteurs.
Pour ces retrouvailles, il s'associe à l'atypique Michel Muller (excellent en sidekick semi-gaffeur) ainsi qu'à la star japonaise Ryōko Hirosue, angélique peste amatrice de technologie et de vêtements fluo. Le scénario, extrêmement classique, raconte comment un flic bourru et solitaire découvre qu'il a une fille, la retrouve au Japon et démantèle un gang des Triades qui désire obtenir l'impressionnant héritage de sa propre fille.
Sorte de garde du corps aussi violent avec les méchants que maladroit en père improvisé, Jean Reno est tout simplement l'homme de la situation, nous faisant exploser les zygomatiques à chaque apparition, son air taciturne se prêtant à merveille aux scènes burlesques. Explosions, fusillades, musique techno, couleurs flashy et montage frénétique font de Wasabi une petite perle dans le domaine de la comédie d'action à l'Américaine ; un petit plaisir à ne pas négliger.