Ne dites pas Roland Emmerich, mais dites Roland adoooore l'argent !

White House Down rassemble absolument tout ce que le cinéma hollywoodien peut faire de pire à savoir : une intrigue prévisible de bout en bout et donc sans aucun suspens, des clichés vendus ici à la tonne et des personnages stéréotypés jusqu’à la nausée. En même temps avec Roland, on a l’habitude d’entendre toujours la même chanson mais là, avec cet objet cinématographique (non, c’est pas un film !), il a décidé d’aller toucher le fond, voir si des fois il pourrait pas remonter à la surface d’un bon coup de pied.

Ce film est un plagiat (déjà ça la fout mal) décomplexé de Piège De Cristal et tout y est, un lieu clos, une bande de terroristes surarmés, un héros solitaire avec des problèmes familiaux qui se retrouve seul contre tous. Résultat : un jeu du chat et de la souris pompé à mort sur celui entre John McClane et Hans Gruber. Mais Roland, t’es pas John McTiernan, tu lui arrives pas au dixième de la cheville, t’es juste un pauv’ type boursoufflé d’orgueil et de prétention qu’on a trouvé sur le trottoir et qui en vaut bien un autre pour pondre des films d’usine. Oui tu es orgueilleux, ça crève les yeux quand tu as le culot d’aller citer une autre de tes bouses dans ce film, comme si t’avais une filmographie, non mais sans déconner !

T’as pas d’humour non plus, ou alors tellement bas de plafond que t’en es ridicule, ou alors tu tombes à côté de la plaque. Déjà que le coup de l’auto-citation ça laisse comme un sentiment de gêne vis-à-vis de toi… A moins bien sur que le coup de la gamine agitant le drapeau présidentiel au ralenti sur fond de musique grandiloquente, pour éloigner des chasseurs sur le point de la bombarder soit aussi de l’humour…non, en fait non, pas une seconde, tu connais pas la dérision. Ce passage donne juste un hoquet de malaise doublé d’un petit rire nerveux, comme d’assister à une scène contre-nature et pathétique. Sans parler des héicos qui se font flasher par les radars automatiques, j’ai rigolé mais en fait je me foutais de toi…

Ton film n’est pas crédible une seconde Roland, le type de la réserve d’armes de la maison blanche qui ouvre quand on sonne sans aucun contrôle, les gardes qui se font abattre par quatre mecs comme du tir aux pigeons, Air Force One qui vol sans escorte, ça c’est sans doute le plus gros n’importe quoi pour qui est fan de The West Wing, série qui avec moins de thunes à fait bien plus pour faire connaître la démocratie américaine. Bref, tu tires des ficelles plus grosses que toi juste pour assurer un spectacle tout moisi. T’es si mauvais que t’as même réussi à rendre James Woods, l’immense James Woods, mauvais et pour ça tu mérites de rôtir enfer, non seulement toi, mais ta descendance sur les quarante prochaines générations. Tatum on n’en parle pas, il est déjà pas aidé par un nom si laid que c’est pas possible que ce soit son nom de scène. Il est figé ce type, complètement figé, presque autant de le jus d’un pot-au-feu après une nuit au frigo, presque autant que des lèvres qu’on dirait gonflées au botox et qui lui donnent une fausse moue pensive. Et puis Jamie, faudrait que t’arrêtes d’embarquer de bons acteurs dans tes films, que les mauvais restent entre eux.

Voilà Roland, t’es pas bon prends-en conscience et surtout tu dégoulines de patriotisme de bazar, c’en est écoeurant. Peut-être qu’ils aiment ça par chez toi, mais ici ça nous donne la nausée et puis tu devrais éviter de te frotter à la géo-politique, t’as pas un nombre de neurones suffisant pour te permettre d’aborder des sujets aussi sensibles bref, tu serais pas un peu concon ? Voilà, contentes-toi de faire du divertissement pur (2012 dans le genre était passable), tu y serais peut-être doué et laisse le film d’action classe et convaincant aux McTiernan et autres Scott (bon c’est vrai, lui il est mort…) tu arrêteras de gaspiller l’argent de tes producteurs et celui de ceux qui vont encore de voir…les couillons !
Jambalaya
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le 27 oct. 2013

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Jambalaya

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