Le grand n'importe quoi

Certaines idées peuvent sembler attrayante sur le papier, c'est ce que semble s'être dit Sion Sono en écrivant son histoire. Le réalisateur a voulu faire un film en mélangeant les genres. Puisqu'il glisse ici de l'action, une dose de romance, et enrobe le tout avec sa passion pour le cinéma. Seulement cette chose hybride est loin de fonctionner. Toutes ces pièces mises bout à bout ne tiennent pas. Le garçon veut faire un truc façon Tarantino, notamment avec son final à la kill Bill, il s'inspire même de la musique au cas où le message ne serait pas assez clair(chazal) mais ça ne prend pas. Sporadiquement quelques petites touches arrivent à marcher. Mais ce ni assez fou, ni assez osé. C'est un truc qui se veut pertinent mais qui est trop calculé pour fonctionner. Il est impossible d'être embarqué dans cette histoire, non pas parce qu'elle part dans tous les sens, mais parce que la démarche est trop forcée. Il n'y a pas une once de naturel là-dedans. Sion Sono accouche d'un film sans queue ni tête, hors ce film est censé faire plaisir aux spectateurs. Oui c'est crétin, mais c'est surtout mal fagoté. Ça se supporte et ça se regarde, mais il faut tout de même arriver à bout de la chose qui dépasse deux heures. Pour dépasser ce temps il faut posséder des éléments en béton, force est de constater que ce n’est pas le cas, car il n'y a pas grand-chose à tirer de ce Why Don't You Play in Hell?. Oui le sang gicle et les têtes volent, mais qu'est-ce que ça apporte? Une certaine dose de fun? Même pas. Le premier défaut du film est qu'il est bien trop long, le second est que la démarche ne prend pas.