Ah, ces Américains ! Et leur passion pour les armes à feu. Mais quand en sortiront-ils ? Une fois de plus, ça canarde allègrement, comme si chaque cible abattue n'était pas un être de chair et de sang mais un simple objet. On ne peut pas dire que le film en fasse la dénonciation : chasser le criminel est aussi nécessaire que d'éliminer le loup ou le puma. Et ce qui serait un "sale boulot" pour un être sensible n'empêche pas de dormir notre chasseur.
Les bons d'un côté, les méchants de l'autre, et les moutons seront bien gardés. Il fait être un "warrior" pour survivre dans ces contrées hostiles. Mais, bien sûr, le dur garde un cœur sensible dès lors qu'il s'agit de la mort de sa fille ou de celle de son pote. Tout cela fait un peu sourire. Et, pour desservir ce Nième film de vengeance (le thème n°1 au cinéma paraît-il), des effets sonores beaucoup trop appuyés, pas la classe, ça.
Le film se "laisse voir" quand même avec un certain plaisir, et la photographie est souvent superbe. Quelques bonnes idées de mise en scène comme ce raccord sur une porte qu'on frappe, qui ouvre sur la clef du meurtre. Un film que j'aurai vite oublié, mais un moment plutôt agréable.