De l'espoir pouvait émerger de cette nouvelle bouture d'une figure iconique. Une héroïne pouvant aisément porter des valeurs progressistes, d'égalité et de paix, dans une adaptation filmique recevant bien vite d'élogieuses critiques. Un espoir communicatif que j'ai abandonné après vingt minutes de film.


Une introduction futile et peu fine, puis une plongée dans un nouveau monde, hors du temps. Ce décors paradisiaque séduit quelque peu sur le coup par sa teinte rafraîchissante. Mais les jolis paysages naturels sont gâchés par des ajouts numérique à excès. Par accident, il ressort de cet abus d'effets quelques trouvailles dans le montage. Un premier acte Origin Story distrayant jusqu'à sa bataille finale foutraque et larmoyante. Ainsi disparaît tout espoir d'originalité et naquit le ridicule. Ridicule tout de même déjà bien amorcé avec la mise en place du jeu d'attraction (et non de séduction) entre Diane et Steve basé sur un humour grivois et répétitif.


Dans sa deuxième partie, le film fourre grossièrement sont propos féministe. On attendait une femme forte et déterminée bougeant les lignes de la misogynie. On découvre surtout une Wonder Woman candide face à la bêtise des hommes (heureusement pas généralisée). Avec plus de parcimonie et de subtilité, ç’aurait pu être un angle très juste. Le propos féministe est appuyé par un comique de répétition simpliste mêlé maladroitement à du gag visuel primaire. Wonder Woman perd toute cohérence en ingénue à la révolte peu convaincante et frisant la monomanie. Dans tout cela l'intrigue est totalement insignifiante. Le passable glisse doucement vers le médiocre.


Alors que le spectacle a déjà bien trop duré, qu'on attend la fin, commence l'inévitable catastrophe du troisième acte. On connaît le refrain: combat ultime en mode destructeur chargé de ralentis hideux, de vilains bien machiavéliques, de romance anticipée, de cascades excessives, où seul le fond vert est éblouissant. Sempiternelle formule qui plonge définitivement ce Wonder Woman dans le ridicule. Le jeu de Gal Gadot, jamais bien assuré, devient consternant. Plus rien ne va dans le bon sens. Le film développe progressivement le comble du ridicule dans son néant scénaristique, son outrance d'effets visuels, la tournure barbare de ses personnages, mais surtout d'une solennité bien mal venue compte tenu de la vacuité du film.


Le studios DC et Marvel commencent sérieusement à tourner en rond:
https://media.giphy.com/media/baXhPqq1XkvBu/giphy.gif

adamkesher01
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le 4 juin 2017

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Adam Kesher

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