Alors que le premier opus était un véritable coup de cœur, il est vrai que celui-ci l’est un peu moins, néanmoins, il a ses atouts et n’est clairement pas dénué d’intérêt, bien au contraire. Son parti-pris est déjà tout autre, très différent, plus psychologique pourrons-nous dire, il choisit de mettre en avant les nuances des héros et des méchants, de montrer que personne n’est foncièrement bon ou mauvais. Nous avons tous des failles, même les super-héros font parfois preuve de faiblesse, d’égoïsme, parce qu’ils sont avant tout humains, qu’ils souffrent eux aussi, ce qui peut les pousser à faire des erreurs. Un ton qui pourra peut-être paraître trop niais, trop idéaliste, mais qui véhicule aussi de vraies valeurs, qui font du bien par les temps qui courent et qui donnent un peu de baume au cœur. La réalisation de Patty Jenkins me plaît toujours beaucoup, j’apprécie son style, bien que très différent du précédent opus, plus lumineux, plus coloré, il correspond entièrement à l’époque mise en avant. Véritable plongeon dans les années 80, c’est une sacrée claque pour les mirettes, peut-être un peu cliché sur les bords, on s’y reconnaît pourtant beaucoup, tous ces clins d’œil, ces références, une véritable bouffée de nostalgie. Visuellement, c’est donc maîtrisé, les effets spéciaux sont effectivement de qualité et nous offrent des effets spéciaux à la hauteur, pour un spectacle de tous les instants, ainsi que des scènes d’action qui nous régalent. En ce qui concerne le scénario, c’est malheureusement son point faible, on ne va pas se mentir, ni se voiler la face, trop de directions prises en même temps, trop de longueurs, l’écriture laisse clairement à désirer. L’intrigue se fait décousue, elle se perd en dialogues trop nombreux, parfois inutiles, parfois même grotesques, grandiloquents pour pas grand-chose et qui ne font pas avancer l’histoire. Néanmoins, l’émotion que le récit nous offre parvient à rattraper l’ensemble, à nous toucher vraiment, cette héroïne qui peut paraître candide, mais qui ne vit depuis pas si longtemps que ça dans la folie des hommes, elle est solaire et toujours pleine d’espoir. Quant au casting, il est à la hauteur, je suis toujours aussi fan de Gal Gadot, j’ai adoré le rôle de Kristen Wiig, c’est évidemment un plaisir de retrouver Chris Pine et Pedro Pascal est pour le moins ambivalent, mais intéressant.
En bref : Un second opus sûrement moins abouti que son prédécesseur, mais qui a un parti-pris tout à fait différent, plus psychologique, plus humain aussi, il est plus tourné vers l’émotion, tout en étant un véritable spectacle, riche en action et pour le moins divertissant !
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