Un naufrage en bonne et due forme...

Le 1er film de la franchise n'était pas trop mal. Les affiches du 2nd opus donnaient envie, en plus de promettre un retour flashy dans les 1980's. C'était sans compter la pandémie qui a mis a mal le film. Mais attention, tout n'est pas à mettre sur le dos de cette dernière dans l'échec cuisant du film qui s'est vu privé de sortie en salles l'hiver dernier.

J'adore le personnage de Wonder Woman, pionnière du féminisme dans la Pop Culture, mais là je suis véritablement écoeurée après le visionnage de ce "film" que je qualifierai de daube. Oui, c'est méchant mais ma colère est d'autant plus grande que c'est une honte de malmener ce personnage et de faire de la merde alors qu'on a autant de moyens à disposition !

On va commencer par les quelques points positifs, et ça va être vite torché.
Gal Gadot, malgré un scénario pathétique et risible, offre une prestation plus que convenable et s'en sort plutôt bien, même si elle méritait tellement mieux. L'armure légendaire est magnifique, les scènes d'actions et les effets spéciaux sont réussis, la musique immersive, l'ouverture consacrée aux Amazones sympa et j'ai adoré la scène inter-générique avec le caméo de Lynda Carter, l'iconique Wonder Woman de la série des 1970's.

Mais les quelques points positifs ne suffisent pas à éviter le naufrage ! 2h de film longues, très longues... Un scénario grotesque, des dialogues creux. Les thématiques du film qui tournent autour des souhaits et du prix à payer en échange de la réalisation de ses désirs les plus secrets sont traitées avec maladresse et énormément de lourdeurs. Quant aux deux antagonistes, ils sont d'un ridicule sans nom ! Pedro Pascal, qui incarne un looser et un escroc insipide doté d'un charisme de mollusque nous avait habitué à bien mieux avec ses rôles dans Game of Thrones et The Mandalorian. J'ai rarement vu un "vilain" aussi guignolesque et pathétique ! Quant à l'autre, la fille invisible inintéressante et qui devient une saloperie sans nom, aucune cohérence là encore chez ce personnage. Et je vais éviter de développer le retour d'un personnage clé du 1er film qui n'apporte pas beaucoup de profondeur à l'arc narratif de notre héroïne.

Grosse déception, perte de temps, énorme gâchis... ce Wonder Woman 1984 n'a rien d'un divertissement passable. Je me suis fait chier comme rarement et ce ratage monumental illustre malheureusement la perte de vitesse des films issus de l'univers DC, contrairement à Marvel qui tire vraiment son épingle du jeu au fil de ses nouvelles productions.