Parmi la liste (plutôt) bien garnie des blockbusters estivaux figurait l’attendu World War Z, adaptation du roman éponyme de Max Brooks ; la perspective de voir ce bon vieux Brad Pitt affronter des hordes de zombies avait en effet de quoi réjouir, mais s’agissait-il réellement d’un long-métrage de morts-vivants à grand budget ?
Eh bien non, World War Z tenant plus du film catastrophe centré autour d’une pandémie pour le moins virulente ; dans les faits on tient donc là un récit lorgnant plus du côté d’un Je suis une légende que d’un L’Armée des morts, la contamination rapide et à grande échelle de la population mondiale constituant la toile de fond d’une intrigue simple mais efficace.
Par ailleurs, en sa qualité de blockbuster, le long-métrage s’éloigne des codes du film classique de zombie ; entendons par là que celui-ci ne risque aucunement de vous procurez la peur de votre vie.
Certes vous pourrez à quelques occasions sursauter, mais guère plus, tant la violence est soigneusement évitée, pour ne pas dire aseptisée ; c’est à se demander ce que fait ici l’interdiction aux moins de 12 ans, car World War Z est de bout en long avant tout un film à grand spectacle, et non d’épouvante.
Néanmoins un bon point du côté de l’ambiance, suffisamment pesante dans son genre, notamment au gré d’un rythme diablement énergique ; la BO se veut également réussie, bien que pas exploitée au mieux à mon goût. Concernant les fameux contaminés, il est à noter que ceux-ci sont satisfaisant dans le genre, car outre leur propension à se mouvoir avec frénésie, ces derniers sont visuellement efficaces ; reste quelques énergumènes aux faciès quelque peu ridiculement inquiétants, ce point rejoignant des notes d’humours bienvenues (elles sont distillées avec parcimonie).
Bref, on a ici affaire à un divertissement assez captivant dans le genre, tandis que Brad Pitt (omniprésent à l’écran) porte celui-ci sans trop en faire ; son personnage est donc tout juste intéressant, mais le lot de péripéties accompagnant sa quête salvatrice nous enjoint à l’apprécier un tant soit peu ; en résumé ce n’est pas de par son protagoniste principal et des autres secondaires que World War Z convainc pleinement, ce point-ci étant compensé par son statut de divertissement impressionnant et rythmé.
On peut d’ailleurs clôturer cet avis sur le rebondissement final, pas mal car plutôt original, tandis que l’on a droit à un prévisible happy-end annonçant une inévitable suite… en somme pourquoi pas !
World War Z n’est donc pas un chef d’œuvre, mais Marc Foster nous propose là un titre sympathique et divertissant, à voir donc.