Jean Grey acquiert une dangereuse puissance qui exacerbe ses pouvoirs télé-kinésiques, et la font devenir une menace pour les X-Men... 4ème film de la deuxième saga X-Men, ce "Dark Phoenix" tente d'exploiter l'arc narratif du Phoenix, déjà abordé dans "X-Men: The Last Stand", qui avait laissé un goût amer à l'époque. Cette nouvelle tentative fait-elle oublier l'échec de 2006 ? Eh bien le résultat n'est pas très glorieux...
"Dark Phoenix" bénéficie de quelques très bons acteurs (Michael Fassbender, James McAvoy, Nicholas Hoult toujours au top) que l'on prend plaisir à retrouver. Mais les mutants de la "jeune" génération (Tye Sheridan, Sophie Turner, Alexandra Shipp...) peinent à exister à l'écran, la faute à des personnages lisses et mal écrits (Storm transparente, Scott réduit à un amoureux gnian-gnian...). La palme revenant aux "méchants", sans intérêt.
Côté forme, Simon Kinberg réalise son premier film et ça se voit. Si la mise en scène est professionnelle, elle demeure fonctionnelle, simple et sans risque (pas d'exploitation des années 90, des champs/contre-champs basiques pour les dialogues...). Côté scénario, les deux tiers du film tournent en rond autour de Jean Grey sans pour autant la développer. Le troisième acte (totalement retourné suite à des projections test peu flatteuses) se veut beaucoup plus réussi, allant plus loin et offrant quelques scènes d'action sympathiques. Mais c'est avec une impression très mitigée que l'on ressort du film, avec l'impression d'avoir gâché un arc narratif pour conclure une franchise qui s'apprête à être avalée par Disney, et potentiellement intégrée à son MCU...