Dark Phoenix est une victime collatérale du rachat de Fox par Disney, avec un report de six mois de sa sortie, une absence de promotion, et au final un bide commercial qui confortera l'idée que pour la firme aux grandes oreilles, la saga X-Men prend désormais fin avec ce film-là.
Ici, l'histoire est plus ou moins inspirée de ce qui a servi de trame pour X-Men 3, à savoir la transformation de Jean Grey en Dark Phoenix, et qui va se retourner en quelque sorte contre ses anciens amis, toujours menés par le professeur Xavier.
Je l'écris ici, et ça mal de l'avouer ; X-Men 3 était davantage réussi que ce pseudo-remake que j'ai trouvé mauvais au possible. Mais où sont-ils allés chercher une actrice, Sophie Turner, qui a ainsi un charisme de pneu pour jouer Jean Grey qui était le charme, la grâce même et même temps le danger que ses pouvoirs inspiraient du temps de Famke Janssen ? Parce que là, en tant qu'erreur de casting, elle fera date. Elle doit avoir deux expression ; visage figé et visage qui pleure.
Le film surfe allègrement sur la vague féministe en donnant le rôle de la véritable méchante à Jessica Chastain, aux cheveux très blancs, et qui est en fait une chef d'un clan extraterrestre qui prend possession des corps, les D'Bari. On retrouve le reste du casting de la deuxième trilogie X-Men, où j'ai remarqué que Michael Fassbender, Magneto, a l'air dégouté d'être encore là ; et oui, il bien payer l'échec financier d'Assassin's Creed.
Mais surtout, le néophyte Simon Kinberg ne sait absolument pas filmer les scènes d'action. On reprochait cela à Bryan Singer au temps de X-Men, sauf que là, il a 200 patates pour étayer sa vision : à ce titre, la dernière partie qui est un combat dans un train est un désastre de construction, c'est peu dire qu'on n'y comprend rien. Je sauve une seule scène, qui est celle du sauvetage d'une navette spatiale par le vaisseau des mutants où les pouvoirs de chacun (téléportation, temps ralenti...) feront des merveilles.
C'est vraiment dommage que la franchise X-Men (période Fox) s'arrête ainsi, car elle a donné naissance à deux grands films (le deuxième volet et Au commencement), car là, c'est à la limite du nanar.