Rien qu’avec le titre, on pourrait avoir peur du joyeux bordel, effectivement bordel il y a, joie moins (mais un peu quand même).
D’abord ça a l’air brouillon: Omar Sy a traversé l’atlantique et ça a l’air d’avoir foutu un peu le boxon puisque des espèce de robots multifonctions hérités directement de nos bons vieux ménagers SEB s’en prennent à une poignée de mutants assombris par des années de guerre.
C’est dynamique, ça part un peu dans tous les sens, on a du mal à comprendre ce qui se passe et pourquoi lesdits robots semblent dotés d’un nombre conséquent de transformations/adaptations à en faire pâlir un méchant de terminator 2 pourtant déjà bien flippant.
Ça tombe bien qu’on embraye sur terminator parce que le principe va être le même: pour empêcher un futur de se produire, on va changer le passé (enfantin).
Et là tout de suite on a peur.
Mais au contraire, c’est en remontant le temps que l’histoire devient compréhensible, et que les combats qui nous avaient semblé confus deviennent limpides.
Le nœud du problème ce sont ces robots muti-adaptables, leur émergence, et surtout la prise de position de mystique qui va causer une séparation irrémédiable entre pro et anti mutants.
C’est le charismatique wolverine qui se colle à la tâche, sa mission consiste “juste” à réunir autour d’une même cause les deux ennemis jurés: Xavier et Charles.
facile qu’on vous dit.
Cette histoire de voyage dans le temps est une occasion en or pour réunir la trilogie dite de base et son reboot.
On avait du mal à savoir comment tout ça pouvait concorder, et maintenant c’est limpide.
Comment ne pas apprécier l’effort de cohérence quand on voit tous les acteurs réunis dans le même film? Si en plus le film en question se passe avec fluidité, intelligence et vrais bons moments, alors on ne va pas bouder son plaisir.
D’abord parce que le casting 3 étoiles aide à apprécier à peu près tous les personnages (c’est pas jouissif de voir que Thiryon Lannister a le don de se mettre les gens à dos?), aussi parce que la musique est parfaite (un peu super héroïque par moments, plus posée dans une époque quand on remonte le temps, adaptée aux actions ralenties ou accélérées, mais toujours très bien choisie), le film dose avec sagesse les moments d’action et de parlotte, juste ce qu’il faut pour nous donner les explications nécessaires, juste assez pour qu’on en prenne plein la vue.
Enfin il faut bien reconnaitre que certaines scènes sont de petites pépites, notamment au Pentagone.
Et puis il faut bien reconnaitre que le professeur Xavier n’était pas beaucoup écorné dans les opus précédents, il était trop parfait, ça fait du bien de le voir un peu plus faible, plus palpable (et vive James Mac Avoy qu’on aime les cheveux courts, les cheveux longs, les cheveux propres, sales, ou pas du tout, debout ou cloué dans un fauteuil, on l’aime tout court....)
Du grand et beau spectacle qui fait le boulot, et ouvre la porte à une foule d’autres films (on peut continuer avec les “jeunes”, reprendre avec les vieux, et recommencer à l’infini, wahooo!!!! Seul problème: les acteurs ne sont pas éternels.