X-Men : Le Commencement est l'épisode se rapprochant le plus des deux premiers signés Bryan Singer au début des années 2000. Très simplement, parce que Matthew Vaughn est plus talentueux qu'un Brett Ratner ou qu'un Gavin Hood.
En creusant un peu, parce que les thématiques se rapprochent des préoccupations de Singer. Le nazisme, mal absolu, dont le jeune Magnéto est la victime et qui va lui donner ce désir de vengeance et cette haine des humains. Le Commencent s'attarde sur sa jeunesse et celle du professeur Charles Xavier avec leur deux personnalités déjà bien affirmées : la vision pessimiste de Magnéto et celle optimiste (parfois trop) et érudite de Xavier. Mais une belle amitié entre ces deux puissants mutants les réunira et ce qui va se produire par la suite ne peut être considéré que comme un gâchis. Leurs disciples, eux, se battront pour se faire accepter.
Il faut voir dans Le Commencement une critique de l'intolérance et une volonté à s'accepter tel que l'on est sans se soucier des apparences. Un message humaniste qui fait toujours plaisir à entendre dans un quotidien où il ne se passe pas un jour sans qu'on ne lise dans la presse des horreurs comme on aimerait ne plus en croiser de nos jours. Les gouvernements, aussi bien américains que soviétiques, en prennent pour leur grade même s'ils ne reflètent pas non plus nécessairement le point de vue de l'ensemble de la population.
Impeccable techniquement, introduisant de nouveaux héros avec de nouveaux pouvoirs que j'ai toujours plaisir à découvrir, un bon épisode de la saga des X-Men.