Yalda, la nuit du pardon (2020)
Iran, de nos jours. Maryam, 22 ans, tue accidentellement son mari Nasser, 65 ans. Elle est condamnée à mort. La seule personne qui puisse la sauver est Mona, la fille de Nasser. Il suffirait que Mona accepte de pardonner Maryam en direct devant des millions de spectateurs, lors d’une émission de télé-réalité. En Iran cette émission existe, elle a inspiré cette fiction.
L’avis de Baptiste : Pour la jouer franc avec vous dès le départ, cette réalisation de Massoud Bakhshi touche vite ses limites en ce qui concerne la technique. Les plans sont hasardeux, le montage plutôt maladroit (des fondus, des fondus et encore des fondus, j’ai cru que j’étais en Haute-Savoie) et la multiplications des couleurs chaudes donne parfois mal à la tête, comme le cadrage de certains plans, ce qui n’empêche pas le film de délivrer des plans fixes vraiment sympas. Voici le premier problème du film. Le deuxième, c’est l’acting, qui sans être mauvais, ne parviens pas à être convaincant. Vu le thème de ce film et son propos manichéen (la vie d’une femme dépendra de la fin de l’émission), le propos aurait pu être davantage servi par un scénario plus introspectif. Le fait d’être sans arrêt spectateur de ce quasi huit-clos est vite redondant. Mais tout n’est pas à jeter, oh que non. « Yalda, la nuit du pardon » interroge sur l’impact des médias dans nos prises de décisions, tout en parlant subtilement de l'opression et de la place des femmes dans certains pays du monde. Le film prend tout son sens quand la régie est filmée, mettant en valeur les décisions de l’ombre qui génèrent la dopamine chez les spectateurs à travers les SMS et la publicité.
Je recommande quand même ce film, qui fait un peu penser par certains aspects à « Slumdog Millionnaire ».