Chers réalisateurs de soi-disant films d'horreur,
arrêtez.
Arrêtez tout de suite d'essayer nous faire peur comme vous le faîtes, avec vos immenses sabots-claquettes et votre sourire satisfait en coin. Je devine à chaque instant ce qui va arriver la seconde d'après. Alors là, il met la main sur la porte, jump sacre, ouf c'est son fils, ils s'en vont, la caméra ne les suit pas, parce que coucou y'a quelqu'un dans le placard. Tout, tout ici, et ailleurs, est l'évidence même, et l'évidence insupportable.
Arrêtez avec vos musiques terribles, holala, vous êtes affreux d'imaginer que cela fonctionne encore, les poin poin et tous les effets sonores à suspens sont affligeants de nullité. Vous m'énervez, ah.
Arrêtez avec vos personnages écrits avec les pieds, on ne sait même plus si les acteurs sont mauvais ou s'ils sont à plaindre pour le manchot scénariste qui a accouché des dialogues. Je les regarde passivement, j'attends. Aucun lien ne se créé entre eux et moi. Je ne suis même pas contente quand l'un des cons crèvent, je m'en fous. Ils n'ont pas de réactions humaines, ce sont des pions. Ce film, c'est l'indifférence totale couplée à de l'énervement "artistique" général.
Arrêtez avec vos scènes sans mise en scène. C'est cool le fil de beurre à la sortie de la maison, mais c'est mal filmé. C'est mal filmé et après c'est les pleurs et les cris au ralenti de tout le monde en gros plan pendant cinq minutes. Pourquoi ?! Tout est cliché sauf que le second degré dont certains parlent n'acquière pas la légèreté de ton, l'autodérision d'un Scream par exemple. Le second degré, s'il y en a un, s'il explique la maniérisation du film, est trop centré sur son nombril, il dit : "regarde je suis intelligent" et non "hihihi".

Arrêtez, s'il vous plait, de réaliser des postiches de films d'horreur de plus en plus insupportables.
Arrêtez, je vous en supplie, sinon c'est moi qui arrête d'essayer.
slowpress
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le 2 juin 2014

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slowpress

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