Est-il possible de rechercher quelqu'un toute sa vie sans savoir qui il est ?

Est-il possible de rechercher quelqu'un toute sa vie sans savoir qui il est ? d'avoir la sensation qu'un être vous manque, de ressentir un vide abyssal sans savoir qui en est l'auteur ? C'est à travers ce questionnement que commence l'histoire de Mitsuha et Taki, deux jeunes adolescents que tout sépare à priori mais qui seront plus proche que n'importe qui et pour cause ... Mitsuha et Taki vont mutuellement échanger leurs corps certaines nuits et se réveiller le lendemain dans la peau de l'autre...

Si au départ le film joue plutôt la carte de l'humour et parfois de la niaiserie, au bout d'un moment on se prend au jeu et on décide de le regarder sans prétention, pour passer un bon moment. Mais face aux somptueux décors et à l'animation de grand calibre qui nous est proposé, on bascule rapidement dans une profondeur à laquelle on ne s'attendait pas. Et c'est justement cet ascenseur émotionnel que nous propose Makoto Shinkai qui va bouleverser notre perception du film.
Kimi no na wa, à l'image d'une flamme vacillante, met en lumière le destin troublé d'un amour naissant, nous laissant pantois face au déroulé des évènements et à la poésie qui se dégage de son interprétation.

Mitsuha et Taki sont liés par les liens du Musubi à travers leurs rêves et vont nous emporter dans un tourbillon de grâce de par la justesse qui se dégage du film. Une envolée lyrique pour tous ces gens qui se croisent sans se voir et se voient sans se regarder vraiment et pour ces milliers d'âmes qui devaient se rencontrer, mais, prises dans les méandres du quotidien ne se souviennent plus de leur rêve, pourtant là, quelque part, tel un filament qui ne demande qu'à être lié à son fragment d'âme jumelle.

Une baguette magique pour le coeur et l'esprit <3