Yves mon Amour ?
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le 29 juin 2019
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Cette année, au Festival de Cannes, la Quinzaine des Réalisateurs s’est ouverte avec un Jean Dujardin azimuté qui discutait avec son blouson de cuir (ma critique Le Daim, de Quentin Dupieux), et se clôture avec un rappeur raté qui devient à la merci de son frigo, dénommé Yves qui devient aussi son rival amoureux, (Yves de Benoît Forgeard).
Le réalisateur français, habitué aux courts-métrages ainsi qu’aux vidéos courtes de Blow-up (La laine chez Besson, Le cheveu chez Tavernier entre autres) signe là son troisième long-métrage qui aurait été bien meilleur en format court. C’est l’histoire de Jérèm, chanteur de rap à ses heures gagnées est procrastinateur professionnel. Un beau jour, en échange de nourriture gratuite, Jérèm réaliste un test avec Yves, un réfrigérateur doté d’une intelligence artificielle.
Malgré quelques punchlines savoureuses (« Je suis l’anus de la galaxie »), le traitement du thème de l’intelligence artificielle, même par son côté comique, ne débouche pas sur une véritable réflexion portée sur les dérives comme dans certains épisodes bien mieux ficelés de Black Mirror. Dupieux l’a bien compris, à tirer une blague ou un concept, l’ennui s’installe, durant trop longtemps dans Yves, où le manque de rythme et d’intérêt se fait vraiment pesant passé la première demi-heure. Malgré une prestation d’acteurs et d’actrices vraiment impeccables, les personnages manquent d’intérêt, de conflits, en somme de profondeur. Difficile de s’éprendre également pour un frigidaire au doux nom de Yves, bien moins stimulant que la voix de Scarlett Johansson dans Her. Souchon chantait : « Passez notre amour à la machine, Faites le bouillir, Pour voir si les couleurs d’origine, Peuvent revenir…. ». Malheureusement, trop peu de chose sont à récupérer dans Yves.
A retrouver sur mon blog : https://lestylodetoto.wordpress.com/2019/07/09/yves-lamour-a-la-machine/
Créée
le 9 juil. 2019
Critique lue 174 fois
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