Film d'anticipation de John Boorman ; nous sommes dans une société largement postindustrielle avec 3 classes : les éternels, les exterminateurs et les brutes/esclaves.
Grâce à leur connaissances et à leur science, les éternels ont pu créer une société "idéale", le Vortex, dans laquelle ils sont devenus immortels, dans un paradis où il n'y a plus de passions ni de désirs mais, voilà, ils s'ennuient. Les 2 autres classes sont là pour les servir et Zardoz , le dieu, pour les asservir.
Jusqu'au jour où un exterminateur, un peu plus futé, (Sean Connery) pénètre dans le Vortex pour tout remettre en cause.
Tout ceci dans un grand délire visuel et psychédélique typique des années 70.
On peut réfléchir à l'infini (lutte des classes, inéluctable déclin d'une classe dominante, syndrome de Babel ou d'Icare où l'homme s'approche trop de Dieu, etc … etc…) mais on finit par s'y perdre alors que la clé semble être l'histoire du Magicien d'Oz dont l'anagramme anglais donne le nom de Zardoz. Une farce annoncée d'entrée puisque le Dieu Zardoz précise qu'il a été créé (par les éternels) pour l'amusement du spectateur…
Je pense qu'il faut accepter d'entrer dans ce film et suivre les scènes délirantes sans trop se prendre la tête, profiter d'un Sean Connery impérial dans sa stature de mâle bien mis en valeur par son costume abracadabrantesque ou bien d'une Charlotte Rampling, belle et froide mais pincée (heu, pas si pincée que ça au fond), des magnifiques paysages irlandais.
Même si on retrouve les grandes préoccupations de Boorman (préservation de la nature, recherche du paradis perdu), le film est quand même assez différent de ce qu'on connait généralement (Delivrance, Excalibur, Forêt d'Emeraude)

JeanG55
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le 16 juil. 2020

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