Le mot ne vous dit rien ?
C'est pourtant le titre du film qui cette année là culminait au box-office français avec près de 8 MM de gastronomes entrés en salles françaises...
Pourquoi cette comparaison ? Parce que c'est ce que j'ai ressenti en subissant la version torrentueuse de ce film : 235 mn, pas moins. Les américains vendent décidément leurs films au kilo.
Dieu merci, Arte qui rediffusait cette production, n'émaille pas ses films de pubs incongrues Ratatouille comme la multitude de légumes cuits au préalables dans de l'huile d'olive avant d'être mélangés et mijotés ce film assemble les recherches fastidieuses autant qu'innombrables de la Presse et de la Police conjuguées pour retrouver la trace d'un tueur en série qui, gamin, devait adorer jouer aux gendarmes et aux voleurs... Resté gosse, il continuera à vouloir mystifier...
Pourtant, ce film démarre sur les chapdeaux de roues de deux belles américaines : une voiture qui doit bien engloutir ses quinze litres au cent kilomètres, et une jeune et jolie blonde non cliente de fast-food, mais qui doit contribuer elle à engloutir vos dollars.
Mais au fil du temps, tout ça ca se fonctionnarise au point de devenir de gentilles enquêtes souvent pépères ne débouchant sur rien. Comme l'écrivait Nina Companeez dans le scénario d'un de ses films, "s'il n'y avait pas d'énigmes à résoudre pour les policiers, il n'y aurait plus de vocations"
Mais si les flics jettent leurs éponges, les,plumitifs eux ne lâchent pas. D'où ce gâchis de pellicule laissant à croire que Fincher lui-même (le réalisateur) a repris lui-même l'enquête à zéro... Où qu'il se venge ici d'une vocation professionnelle contrariée, quand il était enfant, pour le métier de journaliste ?
Nous on est tentés de le faire dans ce labyrinthe interminable parsemé d'enquêtes stériles, de recoupements... pires qu'un contrôle fiscal à endurer...
D'autant que pour vous agacer encore plus, le réalisateur-fleuve a tenu à émailller au montage ce pensum d'une multitude de sonneries de téléphone aussi agaçantes à subir que les bip-bips d'une électrocardiomachine à l'hosto qui vous aident à entendre si vous allez crever ou non sur votre lit d'agonie !
Agonie qu'ont dû ressentir les pauvres comédiens de cette traversée du désert : un long calvaire de 110 jours de tournage au cours desquels Fincher leur demandait de parler plus vite... pour hâter le tournage ?
Bref, j'ai fini par m'ennuyer ferme en pensant à d'autres victimes : un peu plus d'un million d'entrées en salles françaises quand même. Et une 35° place au box-office 2007, une année riche en succès.
Tant de temps perdu pour une fin qui n'a rien de glorieuse et qui me fait conclure : "Tout ça pour ça ?"

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le 20 sept. 2021

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